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Le rail du nord au sud

L'annonce est grandiose, le projet est faramineux. C'est plus que l'autoroute Est-Ouest, plus que la transsaharienne ou le transfert d'eau Aïn Salah- Tamanrasset. La réalisation d'une ligne de chemin de fer reliant le nord et le sud du pays sur une distance de 2.000 km, est le véritable projet du siècle. Annoncé par Tebboune lors de la campagne électorale pour la présidentielle de décembre 2019, le projet est resté depuis, dans sa version «de promesse électorale». Chantier pharaonique, il nécessitait en plus d'une volonté politique, des études très poussées et des financements conséquents pour sa réalisation sur un relief des plus austères. Mais depuis hier, le rêve est permis avec l'annonce du ministre des Transports. Kamel Beldjoud est catégorique en soutenant que durant l'année en cours tous les moyens matériels et humains et les entreprises, seront mobilisés pour réaliser la ligne ferroviaire reliant le nord et le sud. Lors de sa supervision de la mise en service du tronçon ferroviaire entre Frenda (Tiaret) et Saïda, il a expliqué que cette ligne s'étalant sur une distance de 2.000 km, sera mise en service au mois de février prochain, dans son tronçon reliant les villes d'Aïn Ouessara (Djelfa) et Laghouat sur une distance de 250 km. Il ne donne pas plus de détails ni sur les coûts, les délais, les entreprises et les bureaux d'études qui se chargeront de sa réalisation. L'on sait en revanche qu'une fois achevée, cette ligne traversera Ghardaïa, Meniaa, Adrar, Aïn Salah et Tamanrasset. Les hautes autorités du pays semblent assumer pleinement ce projet et c'est tant mieux pour le sort économique du pays.
Le développement économique constitue la principale justification pour la construction de cette ligne nord-sud. En plus de rendre accessibles l'arrière-pays et des zones jusque-là totalement enclavées, la ligne créerait de l'emploi. Le chemin de fer stimulera également des secteurs à très fortes valeurs ajoutées comme l'agriculture et les mines, les secteurs forestiers et touristiques. Sans compter que le chemin de fer contribuera à diminuer le coût du transport des marchandises lourdes et à unifier le marché intérieur.
Un projet de cette envergure nécessite évidemment de la technicité et un grand savoir-faire. Le bon sens exige alors que l'on se connecte à ce qui se fait dans le monde pour mener admirablement cette tâche. Le lancement par la Chine de son grand projet «Belt and Road Initiative» (Initiative ceinture et route) tombe à point nommé pour concrétiser le projet algérien, surtout que ce sont les Chinois qui sont chargés d'exploiter le grand gisement de fer à Ghar Djebilet. 

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