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Le Makhzen à contre-sens

La nouvelle est tombée comme une pluie bienfaisante sur l'ensemble du monde arabo-musulman. L'Arabie saoudite et l'Iran, en discussions soutenues sous l'égide de la Chine depuis une semaine à Pékin, ont officialisé le rétablissement de leur relation diplomatique, une annonce saluée par de nombreux pays. Les négociations entre les responsables des Conseil de sécurité nationale de l'un et l'autre pays offrent «de grandes possibilités aux deux pays» a indiqué le MAE iranien, Hossein Amir-Abdollahian, tandis que son homologue saoudien, le prince Fayçal ben Farhane, a mis l'accent sur le fait que «la tendance du Royaume est de privilégier les solutions politiques et le dialogue». Ce n'est pas par hasard que cet heureux dénouement est intervenu sous l'égide de la Chine qui a conclu, l'an dernier, un accord de partenariat stratégique durant 20 ans avec Téhéran et qui est devenu un des clients majeurs de l'Arabie saoudite dans le domaine pétrolier. Le MAE iranien a indiqué, à cet égard, que son pays va «lancer activement d'autres initiatives régionales» dès lors que Riyadh souhaite que leur approche devienne «la norme dans la région». Parmi les défis à relever, il y a d'abord la Syrie qui devrait, compte tenu de cette embellie, non seulement recouvrer sa place légitime au sein de la Ligue arabe mais aussi parachever le processus de sortie de crise, avec une souveraineté étendue à l'ensemble de son territoire. La main tendue du président Erdogan représente un maillon, même si Bachar al-Assad a repoussé l'offre d'un sommet au lendemain des élections générales en Turquie, en mai prochain. Le chef de l'Etat syrien qui compte des amis parmi l'opposition turque sait combien le temps et le contexte jouent en sa faveur, le rôle ambigu des Etats-Unis et des alliés occidentaux auprès des FDS kurdes de Syrie et du PKK en Irak ayant fini par exaspérer Erdogan, en butte à des millions de migrants et des promesses européennes non tenues. L'autre impact de la réconciliation irano-saoudienne concerne le Maghreb où le Makhzen s'est fourvoyé dans un aventurisme aveugle, depuis sa «normalisation» avec l'entité sioniste. Voilà des mois qu'il claironne que l'Iran est partie prenante du conflit dans la région, cherchant à diaboliser le Front Polisario et l'Algérie pour justifier sa sujétion au sionisme et son expansionnisme outrancier. Au moment où les portes se referment, les unes après les autres, face à sa politique à contre-sens d'agressions et de provocations irresponsables, le Makhzen va devoir mesurer les retombées de sa pitoyable agitation.

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