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Alger et Paris posent les jalons

Quatre mois après la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie,sont posés les premiers véritables jalons d'un rapprochement sur des bases saines. Cette dynamique se trouve catalysée par la conjoncture régionale et internationale. La France cherche un allié sûr après ses déboires au Sahel et tente de garantir ses livraisons de gaz après l'arrêt des approvisionnements russes. De son côté, l'Algérie forte d'une stabilité et d'un matelas financier, cherche à capter un savoir-faire et de l'expertise pour la relance de son économie. Mais ce rapprochement ne pourra se faire sans solder le plus complexe et le plus lourd contentieux qui est celui de la mémoire. Un travail historique de très longue haleine qui implique de l'endurance et une compréhension mutuelle pour compléter l'oeuvre de reconnaissance espérée par les deux peuples. C'est ainsi que les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron ont convenu en août dernier, de la création d'une commission composée d'historiens algériens et français pour éclairer toutes les zones d'ombre de l'histoire du colonialisme français en Algérie. Cette commission sera composée équitablement d'historiens algériens et français pour travailler sur la période coloniale française en Algérie et la guerre d'indépendance, en vue de résoudre ce problème qui continue d'envenimer les relations algéro-françaises. Avant-hier, l'Algérie a donné le «la» pour cette initiative. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a reçu cinq historiens algériens désignés dans cette commission mixte. L'audience s'est déroulée au siège de la présidence de la République, en présence du directeur de cabinet à la présidence de la République, Abdelaziz Khellaf et du conseiller du président de la République chargé des archives et de la Mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi. Au- delà de toutes les appréhensions que peuvent soulever des historiens et autres concernés par ce dossier, la commission mixte est un pas vers une prise en charge intelligente et courageuse des problématiques liées à la mémoire. «Le colonialisme est un système», et dans ce système on ne peut distinguer aucun «aspect positif», a écrit le philosophe Jean-Paul Sartre ou encore selon l'expression de Jean Jaurès, le colonialisme est un «attentat contre l'humanité». L'objectif final est donc d'appréhender l'avenir commun avec sérénité et de répondre aux aspirations légitimes des jeunesses des deux pays. Cela sans se renier et sans renier un passé douloureux. 

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