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Face à la nouvelle reconfiguration des relations internationales

Quelles perspectives pour l’économie algérienne?

L’Algérie reste un pays dynamique, plein de vitalité, qui se cherche et cherche sa voie. La nouvelle architecture des relations internationales lui impose des stratégies d’adaptation…

Face à la nouvelle reconfiguration mondiale, avec les tensions en Ukraine et en Asie, du deux poids et des rivalités, USA/Chine et le réchauffement climatique où le monde ne sera plus jamais comme avant avec la percée des Brics, nous orientant vers un monde multipolaire, reposant sur la transition numérique et énergétique, il s'agit pour les décideurs algériens d'analyser sans complaisance, ni sinistrose, ni autosatisfaction, la structure actuelle de l'économie algérienne afin d'éviter les erreurs du passé, dépenser sans compter. Rappelons qu'une loi des finances n'est qu'un document comptable retraçant les dépenses et les recettes au cours d'une année et que ‘l'important est d'inscrire la dynamique du pays au sein d'une planification stratégique. L'Algérie est toujours attentive aux cours du pétrole et du gaz qui déterminent fondamentalement, le taux de croissance via la dépense publique, le taux d'emploi et le niveau des réserves de change.
La dépréciation de l'euro a pour effet, une dépréciation des réserves de change libellées en euros, mais un gain pour les importations provenant de la zone euro, mais devant pondérer par le taux de l'inflation mondiale des produits importés qui connaît un niveau record, avec de vives tensions sociales, expliquant la hausse des taux d'intérêts directeurs des banques centrales, mais qui risquent de freiner l'activité économique. Le P-DG de Sonatrach a annoncé des recettes de plus de 50 milliards de dollars. Encore faudrait-il préciser si dans le montant des
50 milliards l'on inclut les dérivés d'hydrocarbures inclus par le ministère du Commerce dans la rubrique hors hydrocarbures ne devant pas faire un double emploi.
Selon le ministre des Finances, lors de sa présentation devant le Parlement, sur la base des recettes et dépenses prévisionnelles, le déficit global sera de 67 milliards DA, soit 39,4 milliards de dollars USD
(le calcul du déficit variant selon le cours dollar/dinar) représentant 22,5% du PIB. Cela montre que le prix fixé par la loi de finances de 50 dollars pour la loi de finances 2022 et 60 dollars pour celle de 2023 est un artifice comptable, l'Algérie selon le FMI dans son rapport de d‘octobre 2022 pour l'équilibre du budget devant avoir un cours moyen du baril de 150 dollars. Outre d'autres facteurs comme l'inflation importée,(la facture d‘importation de biens et d'équipement devant être pondérée d' au moins 20/30% sinon plus, comme la facture alimentaire, la faiblesse de la production et de la productivité, les surfacturations, cette dépréciation du dinar accentue l'inflation interne qui entre janvier et novembre 2022 dépasse les 10%, pour certains produits et entre 50 et 100% comme les pièces détachées, avec des incidences sur le pouvoir d'achat, laminant les couches moyennes qui rejoignent les couches défavorisées. Les prévisions de la loi de finances 2023 sont optimistes, l'estimant à 5,3% en rappelant que l'indice de l'ONS n'a pas été réactualisé alors que le besoin est évolutif, historiquement daté.
Le PIB en hausse
Par ailleurs, comme pour le calcul du taux de croissance, un taux d'inflation faible en T1 calculé par rapport à un taux d'inflation élevé en T0 donne cumulé un taux d'inflation élevé influant sur le taux d'intérêt des banques primaires qui doivent ajuster leur taux à deux au moins pour éviter des recapitalisations. Grâce notamment à l'évolution positive du cours des hydrocarbures via la dépense publique, le produit intérieur brut fin 2021 est de 160 milliards de dollars prévision 180 en 2022, un taux de croissance de 4,7% prévu par le FMI contre une prévision initiale de 2,3%.
Pour une croissance durable, et des exportations hors hydrocarbures, il faut avoir des entreprises publiques et privées compétitives (coûts/qualité) dans le cadre des nouveaux avantages comparatifs mondiaux: sinon c'est comme un stade de 200.000 places sans joueurs, se limitant comme par le passé à être toujours une économie rentière. Pour les PMI/PME après toutes les formalités administratives et sa réalisation il faut trois ans minimum pour son parachèvement, T- 3 et ensuite, il faut trois à quatre ans à partir de son fonctionnement pour atteindre le seuil de rentabilité et pour les projets hautement capitalistiques, créant peu d'emplois, il faut entre 5/7 ans, tout cela devant être encadré par de profondes réformes institutionnelles, sociales et économiques, le cancer du blocage étant le terrorisme bureaucratique qui engendre la corruption.
La population au 01 janvier 2022 est estimé à 45 millions, une projection de plus de 50 millions horizon 2030, avec une population active d'environ 13 millions et un taux de chômage selon le FMI 14% incluant les emplois de la sphère informelle et les sureffectifs dans l'administration, devant créer entre 350.000/400.000 emplois par an. Existant un lien dialectique entre sécurité et développement cela nécessite un taux de croissance de 8/9% sur plusieurs années pour atténuer les tensions sociales. Celles-ci sont atténuées par les transferts sociaux qui représentent pour le PFL 2023, plus de 5000 milliards de dinars soit plus de 35,71 milliards de dollars au cours de 140 dinars un dollar, montrant le caractère redistributif de la richesse rentière sans ciblage, celui qui perçoit 300.000 dinars par mois bénéficient des mêmes subventions que celui qui perçoit plus de 200.000. dinars.
La sphère informelle qui sert de tampon social, l'emploi représente environ 40% de la population active canalise entre 33 et 45% de la masse monétaire en circulation, le président de la République algérien ayant donné fin 2020 entre 6000 et 10.000 milliards de dinars. Selon la banque d'Algérie entre 2019/2020, la masse monétaire circulant en dehors du circuit bancaire, avait atteint
6140,7 milliards de dinars (près de 47,23 milliards de dollars au cours de 130 dinars un dollar de l'époque) soit une hausse de 12,93% par rapport à 2019. Sans une maîtrise de cette sphère, il est difficile de savoir qui est véritablement chômeur pouvant poser problème pour les actions récentes de l'allocation chômage.
Toutefois, l'Algérie a des marges de manoeuvres, le stock de la dette extérieure étant relativement faible, estimé à fin 2020 de 5,178 milliards de dollars contre 5,492 en 2019 selon le rapport International Debt Statistics 2022 de la Banque mondiale et la dette extérieure a été de 2.4% en 2020, de 6.5% en 2021 et une projection de 7.7% en 2022., mais avec un accroissement de la dette publique, encore soutenable, ayant représenté 50.7% du PIB en 2020, à 59.2% du PIB en 2021 et une projection de 65.4% en 2022. Les réserves de change ont évolué en 2002 à
23,1 milliards de dollars et en 2013 de 194,0 milliards de dollars. Depuis 2019, il y a eu une restriction drastique des importations en devises qui a paralysé bon nombre de secteurs économiques, certaines unités fonctionnant à 50% de leurs capacités du fait que le taux d'intégration des entreprises publiques et privées ne dépasse pas 15/20%, 85% des matières premières et équipements provenant de l'extérieur en devises.
Ainsi en 2019, le niveau des réserves de change avait atteint 62 milliards de dollars, fin 2021 44 milliards et le ministre des Finances l'estimant sur la base d'un excédent de la balance commerciale fin 2022 de 17 milliards de dollars à 54,5 milliards de dollars. Liée au niveau des réserves de change à plus de 70%, comme toute économie rentière, la cotation du dinar officiel a été de 4/5 dinars vers les années 1970, (cotation administrative), une cotation collant avec le niveau du marché depuis le rééchelonnement avec le FMI.
Excédent commercial de 17 milliards de dollars
La banque d'Algérie procède au dérapage du dinar par rapport au dollar et à l'euro afin d'augmenter artificiellement la fiscalité hydrocarbures (reconversion des exportation hydrocarbures en dinars) et la fiscalité ordinaire (via les importations tant en dollars qu'en euros convertis en dinar dévalué), cette dernière accentuant l'inflation des produits importés (équipements, matières premières, biens finaux), montant accentué par la taxe à la douane s'appliquant à la valeur dinar, étant supportée en fin de parcours, par le consommateur comme un impôt indirect, l'entreprise ne pouvant supporter ces mesures que si elle améliore sa productivité. Nous avons un grand écart sur le marché parallèle cours vente, 218/220 dinars un euro/dollar Cet écart est une des causes qui favorise les surfacturations et les actions spéculatives, qui préfèrent spéculer sur le cours des devises plutôt que d'investir.
Un pays dynamique
En conclusion, l'Algérie doit profiter de cette conjoncture particulière qui ne durera pas ayant des marges de manoeuvres, ne devant jamais oublier que le pilier du développement est la bonne gouvernance et la valorisation du savoir, devant forcément réaliser la transition numérique et énergétique (sobriété énergétique, développement des, énergies renouvelables et de l'hydrogène vert) où le réchauffement climatique entre 2022/2030 sera de plus en plus intense en Afrique,, incendies, sécheresse, pluies diluviennes, disparition de villes des côtes avec la hausse du niveau des mers, avec des impacts sur la crise alimentaire et la crise de l'eau douce pouvant conduire à des guerres), le coût estimé par an pour l'Algérie étant évalué entre 5/10 milliards de dollars par an, l'Algérie ayant pris conscience de ces effets pervers préjudiciables à l'avenir de l'humanité, par la mise en place de mécanismes de protection (voir le débat Pr Abderrahmane Mebtoul Radio Beur/Fm Paris le 30/10/2022 17h sur l'Algérie face aux enjeux géostratégiques et TV- LCP Paris chaine parlementaire sur le réchauffement climatique et la sécurité mondiale a été diffusée le 31 octobre 2022 à 23h30 en présence de plusieurs experts disponible du YouTube). Depuis fort longtemps, l'Algérie semble chavirer un moment et reprendre avec hésitation ses équilibres à un autre moment. Pourtant, au-dessus de tout, l'Algérie reste un pays dynamique, plein de vitalité, qui se cherche et cherche sa voie. La nouvelle architecture des relations internationales, pour aller vers une nouvelle République, impose à l'Algérie des stratégies d'adaptation, tenant compte de notre riche histoire car l'histoire est le fondement de la connaissance et de l'action future. L'Algérie et cela est reconnu par la majorité de la communauté internationale, face aux nouveaux enjeux du monde a les potentialités sous réserve d'une nouvelle gouvernance et la valorisation du savoir pour devenir un acteur stratégique tant sur le plan militaire et sécuritaire, énergétique et économique au niveau de l'espace méditerranéen et africain.

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