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Relations économiques algéro-françaises

Les chiffres démentent l’extrême droite

L’Algérie reste le deuxième marché africain pour les produits français, avec 4,8 milliards d’euros.

Les retombées économiques, financières et commerciales de la brouille diplomatique entre l'Algérie et la France semblent être sous la loupe des différentes institutions françaises, dont les douanes, la Banque de France, la direction générale du Trésor, etc. Ces organismes semblent mal appréhender cet épisode diplomatique, pour le moins compliqué, qui semble perdurer et menacer les relations et les liens économiques et commerciaux entre les deux pays. Pourtant, les choses ne semblent pas avoir pâti de ces évolutions en dents de scie des relations algéro-françaises. Un rapport récent de cette institution, rattachée directement au ministère français de l'Économie, contredit clairement les allégations et les affirmations outrancières de la droite extrême française, concernant l'usage du «chantage commercial» qu'exercerait l'Algérie à l'encontre de la France. Les discours catastrophistes que développe notamment l'ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, sur une volonté algérienne d'exclure la France, n'a aucune existence dans les chiffres des échanges économiques entre les deux pays. Pour preuve, la direction générale du Trésor de France, retient que sur un nombre de domaines d'activité, au cours de l'année 2024, les différents rapports relèvent une certaine stabilité dans les flux et les échanges commerciaux entre les deux pays. Ceci, bien que les relations bilatérales aient enregistré une légère baisse, de 4,3%, au cours de la dernière année. Le rapport explique que ces diminutions sont dues essentiellement aux «fluctuations des prix mondiaux du pétrole et du gaz», ainsi qu'à d'autres facteurs économiques et géopolitiques. En effet, à l'issue de trois années consécutives de hausse, les échanges commerciaux entre les deux pays ont enregistré une baisse en 2024, passant de 11,6 milliards en 2023, à 11,1 milliards d'euros l'année dernière. Le rapport du Trésor français impute cette baisse aux facteurs liés à la baisse des hydrocarbures, principale ressource financière issue des exportations du pays et souligne que ces échanges ont connu un bond de 21% en 2023.
L'Algérie reste le deuxième marché africain pour les produits français, avec 4,8 milliards d'euros. Au plus fort de la crise politique et diplomatique fomentée par les réseaux et lobbys politiciens tapis dans les rouages de l'État français, les flux commerciaux avec l'Algérie ont toujours été au beau fixe. Bien plus encore, ce sont les importations françaises à partir d'Algérie qui ont connu une baisse de 11,2% en 2024, avec un volume de 6,3 milliards d'euros de marchandises, comparativement à 2023 où le volume était de 7,1 milliards d'euros. Les achats de pétrole et de gaz algériens ont fortement baissé, atteignant une limite de 14%, passant de 5,8 milliards d'euros en 2023 à 5 milliards d'euros en 2024. Les importations françaises de produits industriels algériens ont ainsi diminué de 2,6%, atteignant 414 millions d'euros. Pourquoi l'Algérie n'a-t-elle pas crié au chantage commercial et aux restrictions économiques imposées par la France, concernant ce volet précis? Voulant faire feu de tous bois, les animateurs de la classe politique française, issus d'une partie de la droite et de l'extrême droite, ont tenté de coller sur le dos de l'Algérie l'étiquette de maître-chanteur. La France continue d'exporter en direction de l'Algérie, ses pièces de rechange automobile, des machines et des équipements, ainsi que des produits pharmaceutiques. À bien analyser le rapport de la D.G. du Trésor français, la France a vu ses exportations progresser de 6,6% vers l'Algérie en 2024, frôlant le seuil de 5 milliards d'euros (4,8), faut-t-il le signaler. Même les chiffres d'investissements directs étrangers (IDE) en Algérie placent la France au 3e rang des investisseurs étrangers en Algérie, avec 2,8 milliards d'euros, après les États-Unis et l'Italie. Cela dit, la diversification des partenariats de l'Algérie avec nombre de puissances économiques et de pays émergents, avec tout ce que cela implique comme conséquences, semble inquiéter au plus haut point au sein de l'Hexagone.

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