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Le pétrole à son plus bas niveau depuis janvier 2022

La Chine plombe le baril

Le Brent, référence du pétrole algérien s'échangeait à 80,91 dollars, hier, à 12h00, miné par la hausse des cas de Covid-19 et des manifestations dans plusieurs villes chinoises.

Quand la Chine grouille le baril craque. C'est le cas en ce moment. La seconde économie mondiale première importatrice mondiale d'or noir de surcroît est mise sous pression par la recrudescence de la pandémie de Sars-cov-2 à cause de la politique zéro Covid prônée par ses dirigeants. Une conjoncture qui a pour conséquence de réduire sa consommation d'or noir. La demande en prend un coup. Et les prix aussi. C'est la descente aux enfers. Les cours de l'or noir poursuivent leur chute et se montrent impuissants à enrayer leur saignée. Après avoir clôturé la semaine qui s'est achevée vendredi dernier en baisse de 2,08% le Brent de la mer du Nord a poursuivi sa marche arrière, hier, en cours d'échanges. À 12h00, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier cédait 2,72 dollars pour afficher 80,91dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en janvier reculait pour sa part de 2,42 dollars pour se négocier à 73,86 dollars. Les cours de l'or noir voient rouge et retombent à leur plus bas niveau depuis le mois de janvier 2022. Les experts sont unanimes: la situation actuelle en Chine en est responsable. «Les cours du pétrole continuent de souffrir pour cette première séance de la semaine, car les investisseurs s'inquiètent des problèmes liés au Covid qui apparaissent en Chine», résume Naeem Aslam, analyste de marché chez AvaTrade. Une situation qui dure. Ces mesures draconiennes ont fini par exaspérer des populations lasses d'être mises sous cloche. Face aux restrictions très importantes qui sont mises en place dans le pays, des centaines de personnes ont manifesté dans plusieurs villes chinoises pour faire part de leur mécontentement et réclamer davantage de libertés politiques, ce qui reste extrêmement rare dans le pays, rapporte la presse. «La situation en Chine semble se dégrader à la suite de la nouvelle forte montée des contagions et la révolte qui gagne du terrain contre la stratégie de tolérance-zéro du gouvernement», souligne Sebastian Paris Horvitz de La Banque Postale Asset Management. «La situation épidémique risque de continuer de se dégrader et ralentir davantage la reprise économique. La contestation qui se développe peut venir détériorer la situation si elle venait à se répandre, et sûrement continuer à affecter négativement le sentiment de marché», développe-t-il. Ces manifestations couplées à la hausse des cas de coronavirus ont également des répercussions sur la mobilité des Chinois et donc in fine sur la demande d'or noir. Selon des données compilées par Baidu, le trafic routier a chuté lundi matin de 45% à Pékin par rapport au même jour de 2021, et de 35% à Guangzhou. Un contexte qui n'augure pas de lendemains qui chantent pour le marché de l'or noir avec une demande annoncée moins robuste que prévue d'ici la fin de l'année et même pour la prochaine. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) avaient souligné dans leurs rapports mensuels respectifs sur le marché de l'or noir publiés le mois dernier que la demande sera moins vigoureuse que prévu en 2022 et 2023. À cette conjoncture présentée comme morose l'essoufflement de l'économie chinoise vient sanctionner sévèrement les cours de l'or noir: le pays des Dragons est le second consommateur mondial de pétrole après les Etats-Unis. La situation avait pourtant l'air d'aller vers une amélioration avec la mise au point faite par le ministre saoudien de l'Énergie qui avait démenti l'information colportée par le Wall Street journal qui avait fait état d'une probable augmentation de l'Opep+ lors de sa prochaine réunion qui doit se tenir le 4 décembre. «La réduction actuelle de 2 millions de barils par jour par l'Opep+ reste en vigueur jusqu'à fin 2023. Et s'il est nécessaire de prendre des mesures comme réduire la production pour équilibrer l'offre et la demande, nous sommes toujours prêts à intervenir», avait déclaré le prince Abdel Aziz ben Salmane. Force est de constater que le déclic n'a pas eu lieu.

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