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Festival international du cinéma engagé d'Alger

Zehira Yahi démise de ses fonctions

L'information est officielle, Zehira Yahi n'est plus la commissaire du Fica. Elle aurait été remplacée, selon certaines indiscrétions, par le producteur et expert en audiovisuel Mehdi Benaïssa.

Le ministère de la Culture aspire-t-il a rajeunir le Fica ou a t-il choisi tout bonnement de sacrifier une tête, après les multiples couacs qui ont émaillé la dernière édition en décembre 2022? Sans doute les deux..Dans une lettre postée sur les réseaux et signée «le comité d'organisation sortant», Zehira Yahi remercie tous ceux qui de prés ou de loin, ont participé à la réussite de ce festival, entre public, professionnel, journalistes, sponsors, instituions et aux membres de l'équipe, affirmant avoir «travaillé pendant douze ans avec loyauté et conviction».
Un «Merci simple et profond» qu'elle dit vouloir apporter «au moment où nous nous apprêtons à quitter l'organsation du Fica, il suffit à exprimer toute notre reconnaissance et notre gratitude, immense assurément, émues indéniablement, au moment où on nous demande de passer le témoin à nos successeurs auxquels nous souhaitons plein de succès, que le festival culturel international du cinéma d'Alger poursuive son envol dans la floraison des images, des sons, des idées et des émotions!» et de clore cette missive ainsi: «Que la magie de l'imagination demeure! Et vive le cinéma!». Qu'en est-il pour le président et directeur artistique du festival, Ahmed Bedjaoui qui, rappelons-le, lors d'un excès de colère, suite au désordre qui avait régné lors de la dernière édition, avait affirmé qu'il comptait démissionner?

Quel avenir pour le Fica?
Pour l'instant, rien n'a filtré à ce propos. Une dame, une brave et grande dame vient d'être limogée après avoir tant donné à ce festival. Mais pourrions-nous se détacher aussi facilement de celui qui a permis à ce festival de briller durant toutes ces années grâce à ses interventions auprès de réalisateurs prestigieux et qui ont pu ainsi venir montrer leurs films et rencontrer le public
algérien? Un homme de son envergure avec tout son réseautage au cinéma et qui plus est maîtrisant la langue de Shakespeare, pourrions-nous s'en passer aisément? Entre les deux, Yahi et Bejdaoui, sans doute que le ministère de la Culture a vite fait son choix afin de se racheter une virginité après les scandales qui ont entaché le dernier Fica malgré sa très bonne qualité de programmation. Mais est- ce suffisant pour autant? `À ne citer que l'annulation à la dernière minute pour des raisons «technique» du film «La famille» de Merzak Allouache et «la Dernière reine» de Damien Ounouri et Adila Bendimerad, sous prétexte que le ministère de la Culture n'avait pas eu son «avant-première» faute de visa d'exploitation! Et pourtant, le Fica est placé sous l'égide du ministère de la Culture et un des membres du comité de visionnage nous avait certifié à cette époque que le film avait obtenu l'aval de tous les membres pour l'acquisition du fameux sésame pour sa diffusion... Que s'est-il passé alors entre-temps? Qu'est-ce qui cloche dans ce film? Le ministère de la Culture nous cache t-il quelque chose? Et cette annulation de dernière minute n'est- elle pas au fond qu'une énième interdiction de diffusion d'un film algérien? Pourquoi le ministère de la Culture n'assumerait-il pas ses actes? Soraya Mouloudji qui a inauguré le festival était bien au courant de sa programmation en tout cas...Comment traduire alors cette volte face?

Des actes et des incertitudes
Prés de trois mois se sont écoulés et rien n'a filtré sur cette fameuse avant-première alors que le film «la Dernière reine» n'en finit pas de les collectionner outre-mer. Était-ce, encore une fois, une censure qui ne dirait pas son nom? Qu'en est-il aussi du film «Ben Mhidi» de Bachir Derrais dont l'embargo dudit ministère des Moudjahidine avait sauté et ce grâce, dit-on, à l'intervention de la ministre de la Culture? Au moment où le président de la république, M. Abdelmadjid Tebboune, tente d'ouvrir une brèche tangible et salutaire en appelant à solliciter les professionnels du 7eme art dans l'élaboration de la loi sur le cinéma, un dialogue vrai et franc s'impose de facto, sinon ce serait encore et comme toujours que de la poudre aux yeux. Un énième appel du loup auquel les professionnels du cinéma ne pourraient hélas croire tant ils ont été à maintes fois bernés par les fausses promesses, et surtout par le silence radio de la tutelle. Aussi, selon ce membre du comité de visionnage, ces récentes interdictions seraient l'oeuvre d'un homme aigri qui sévit au sein de l'administration du ministère de la Culture. Ainsi, avant d'entamer un quelconque dialogue avec les cinéastes, il serait peut-être bon d'assainir cette ambiance là et prouver par la même occasion sa bonne foi. Que le président de la République se penche sur la question. N'est-il pas vrai que la bienveillance devrait régner en maître de prime abord dans n'importe quel rapport humain? Quoi qu'il en soit, gageons que le nouveau comité d'organisation du prochain Fica sera à la hauteur des exigences d'un tel festival et saura le diriger en main de fer avec une meilleure liberté d'expression et d'honnêteté intellectuelle. C'est son moindre devoir qu'il doit rendre auprès de l'opinion publique et à tous les amoureux du cinéma en général.

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