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Collectif des cinéastes algériens

«Le flou persiste...»

Bien que saluant les nouvelles initiatives entreprises par la ministre de la Culture en faveur du 7eme art algérien, des interrogations sont émises quant au «cadre administratif» et à la «réglementation» y afférents...

Il y a un peu plus de quinze jours, le collectif des cinéastes algériens adressait une nouvelle lettre aux autorités compétentes afin de poser à nouveau le problème du «flou» persistant qui entoure la gestion du cinéma algérien.
Bien que tenant à saluer les diverses initiatives de la ministre de la Culture, dont celle datant de décembre dernier annonçant la création d'un nouveau mécanisme d'aide au cinéma, ainsi que l' appel à projets lancé le 17 janvier dernier, sans oublier le lancement d'une commission de lecture composée de 10 membres, le collectif des cinéastes algériennes et algériens (Ccaa) émet toutefois des réserves, affirmant que «le cadre administratif dans lequel cette même commission devra intervenir reste, à ce jour, trop flou.». Et de souligner: «Nous avons besoin d'un cadre bien défini et d'une réglementation claire pour pouvoir travailler.
Le flou qui entoure ce nouveau mécanisme de financement, un flou qui a commencé avec la dissolution du Fdatic il y a un an et demi, ne favorise en rien l'émergence d'une industrie cinématographique, pourtant inscrite dans le programme du président de la République, et encore moins la création.». Dans ce communiqué qui nous a été adressé, il est relevé avec effarement que «2023 sera l'année où des films d'initiative algérienne seront peut-être obligés de se tourner en dehors de nos frontières, et en langue étrangère; du jamais-vu depuis les années quatre-vingt-dix. En 2022, déjà, des films d'initiatives étrangères, qui racontent des histoires algériennes, n'ont même pas tenté de venir tourner au pays, et sont allés directement chez nos voisins.»

Des films algériens tournés à l'étranger
Le collectif des cinéastes algériens rappelle que «cette situation a provoqué une onde de choc chez les professionnels du cinéma qui se sont, à différents niveaux, mobilisés pour alerter, sensibiliser, refuser une telle situation.
Des vidéos sur l'importance du cinéma pour un pays, une lettre ouverte au président de la République, deux lettres adressées à la ministre de la Culture appelant à l'urgence de maintenir l'aide publique au cinéma, des interviews, des campagnes visuelles... Toute cette mobilisation a eu pour but d'ouvrir un dialogue avec les institutions et sauver la fabrication de films algériens.»
Dans cette optique et par voie de conséquence, le collectif des cinéastes algériens se pose moult questions, à savoir «comment le budget annuel du ministère de la Culture est-il réparti entre les différentes disciplines (cinéma, théâtre, musique, danse...)? Comment le budget alloué au cinéma est-il réparti entre les différentes catégories: court-métrage, long-métrage, fiction, animation, documentaire... Combien de sessions de lecture la commission tiendra-t-elle dans l'année? Est-il prévu des suppléants pour remplacer les membres titulaires dont l'agenda ou un éventuel conflit d'intérêt pourraient écarter d'une session de la commission? Est-ce que ce mécanisme est un nouveau fonds qui s'inspirera du cadre juridique du Fdatic ou une ligne budgétaire du ministère de la Culture? Enfin, combien de films pourront être soutenus annuellement?»

Objectif: ouvrir le dialogue
Le communiqué tient aussi à préciser que son seul objectif «est d'ouvrir un dialogue avec les institutions en charge du cinéma dans notre pays; dialogue qui permettra une réflexion globale et constructive sur le mécanisme de fabrication des films dans notre pays.». Et de conclure par ces mots, qui, on l'espère seront entendus: «Au cours des péripéties de l'histoire, l'Algérie a toujours eu un cinéma vivant, battant et innovant porté par des cinéastes convaincus et dévoués qui n'ont jamais abandonné; ils ont fait connaître nos histoires, et notre histoire, dans le monde entier; mais aussi, et surtout, ici, chez nous, en Algérie. C'est le soutien des services publics qui a permis a tous ces films d'exister, et au 7e art de survivre.
Le soutien et la promotion de la Culture et du cinéma sont affaires d'État; que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de ses frontières, un État sans culture et sans cinéma est un État que l'on n'entend plus.».

Trois commissions spécialisées installées
Il est bon à rappeler que la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a procédé, à la mi-janvier dernier à l'installation des commissions spécialisées de soutien à la création dans les domaines de l'art, des lettres et du cinéma, en plus de la commission de visionnage des projets cinématographiques.
Composée de dix membres, la commission de lecture et de soutien aux projets cinématographique est constituée du cinéaste-réalisateur Ammar Tribèche (président), et en qualité de membres, les cinéastes Mounès Khemmar, Zakaria Ramdane, Rachid Bouchareb, Rachid Belhadj, Drifa Mezenner, Yahia Mouzahem, Sofia Djama et les universitaires Lyès Boukhemmouche et Aïssa Ras El Ma. Pour sa part, la commission de lecture et de soutien aux projets artistiques et littéraires composée de neuf membres, est présidée par Saïd Hammoudi, soutenu en qualité de membres par l'écrivain et universitaire Waciny Laredj, Abdelaâli Mezghiche, le scénographe Abderrahmane Zaâboubi, le compositeur Amine Dehane, le musicien Mohamed Rouane, Kaddour Djeddi, le plasticien et galeriste Hamza Bounoua et l'universitaire Lakhdar Mansouri.
Enfin, la Commission de visionnage des projets cinématographiques qui compte sept membres, est dirgiée quant à elle par Fayçal Sahbi et animée par Chakib Taleb Bendiab, Mohamed Tahar Boukef, Mohamed Allal, Mohamed Bachir Bensalem, Cheddad Beziê et Nabil Djedouani.
Plus de quinze jours après l'envoi de cette lettre, aucune réponse de la tutelle. Et ce n'est pas la première fois...Pourquoi ce silence toujours?

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