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Yasmina Abdelmoumène, comédienne, à L'Expression

«L'important est de plaire à son public»

Vous l'avez connue cette année dans la série «El Batha» aux côtés d'une pléiade d'acteurs de renom tel Nabil Asli notamment ou encore Yasmine Belhadj. Elle incarnait le rôle de «Rabi3a sociala», une femme simple et naïve, mais qui n'a pas sa langue dans sa poche, naturelle, qui aspire entre autres à se marier avec son voisin, qui, lui, ne rêve que d'une seule chose, quitter le quartier et sa misérable condition de vie...Le rôle de Rabi3a est tellement attachant que forcément, quand la comédienne monte sur scène tout le monde veut la revoir et l'entendre à nouveau, même quand elle est invitée à dévoiler son one man show! Yasmina Abdelmoumène est un vrai phénomène à elle toute seule. Du théâtre au stand up en passant par le cinéma, l'artiste se déploie à l'aise devant son public et le fait rire assurément! Comédienne dans l'âme, Yasmina maîtrise les codes du stand up et possède incontestablement les outils de performance qu'elle est. Elle nous dévoile ici son parcours et comment est-elle parvenue à monter sur scène pour finir par présenter son one woman show. Souvenez-vous aussi que vous l'aviez certainement aperçue dans des séries télés comme «Timoucha», «Bent leblad» mais pas que...

L'Expression: Vous vous êtes produite récemment, dans le cadre d'un événement dédié au one man show avec un plateau cent pour cent masculin et où vous étiez la seule femme. Il y avait comme un hic...
Yasmina Abdelmoumène: En fait, il y a un vrai problème en Algérie dans ce domaine, dans le sens où, nous ne possédons pas de femmes qui font du one man show, malheureusement. J'aurais aimé s'il y en avait plus et j'aime bien qu'il y ait plus de femmes, ce serait une bonne chose. Il y a toujours ce complexe chez la femme algérienne. Cette dernière a peur, elle n'ose pas. Personnellement, je connais des actrices qui ont déjà écrit des one man show et des sketchs, mais elles ont toujours peur de monter sur scène..Si j'ai un message à leur transmettre ce serait celui-là: «N'ayez pas peur!». A la télé, comme à la scène. Quand je me suis décidée à me lancer dans cette expérience du stand up, c'est parce que je suis une très grande fan de Gad El Maleh, et ce, depuis longtemps, c'est ce qui m'a poussée vers cette voie. J'adore le one man show. Je me sens très à l'aise sur scène avec le public. Il est vrai que le théâtre est mieux, car moi-même j'ai commencé avec le théâtre et l'Ismas, mais le stand up a un autre goùt, car on se sent plus à l'aise avec le public.

Vous avez fait quoi à l'Ismas et pourriez-vous nous raconter votre parcours et ce qui vous a amenée au stand up alors?
J'ai étudié l'actorat. Je fais partie de la promotion de 2006/2009. L'avantage que nous avions, nous les étudiants de l'Ismas est que pendant que nous étudions, nous animions aussi des spectacles.
Un an après, est arrivé l'avènement de «Alger, capitale de la culture arabe» en 2007, qui nous a permis encore de se perfectionner davantage sur scène, en se produisant dans différentes pièces de théâtre. Déjà, il faut noter qu'à mes débuts de carrière, quand j'étais étudiante, j'ai obtenu le Prix de la meilleure comédienne en 2008, mais aussi en 2010. C'était dans le cadre du festival national professionnel du théâtre d'Alger.
La pièce s'appelait «Nouzha fi ghadeb». Le public algérien m'a beaucoup plus connue, à la télé, grâce à la série appelée Dikra el akhira» en 2010, de Messaoud Laïb. Je campais un des premiers rôles aux côté de Malika Belbey etc. J'étais jeune. D'ailleurs, jusqu'à maintenant les gens continuent à m'appeler Tbiba Hakima...
L'Ismas nous a permis ainsi ceci, à savoir étudier et en même temps pouvoir mettre un pied dans l'étrier, c'est-à-dire dans le domaine de l'actorat. On entrait directement dans le bain. Tu travailles, tu rencontres des gens, tu pars dans des festivals etc.

Et la télévision?
S'agissant de la télévision, c'est moi qui ais choisi de ne pas y prendre énormément part. Les journalistes algériens ne suivent pas beaucoup. Aujourd'hui, les réseaux sociaux te permettent de suivre un peu le parcours d'un comédien. La particularité du grand public, est que lui, il me connait depuis le feuilleton «Dikra el akhira», c'est-à-dire depuis 2010 où je campais le premier rôle et moi effectivement je ne travaille pas beaucoup dans les séries du Ramadhan. Ceci étant dit, j'ai travaillé beaucoup plus au théâtre et au cinéma. J'ai travaillé, notamment avec Merzak Allouache et avec feu Mahmoud Zemmouri, paticuliérement dans «Certifié Halal». J'aurais tellement aimé si notre pays était à l'image des autres, c'est-à-dire pourvu de productions, tout au long de l'année. Comme vous le savez, le comédien algérien ne travaille uniquement que durant le mois de Ramadhan et les proposions que j'ai eues ces dernières années, ne m'ont pas trop intéressée. Soit le rôle ne me plaisait pas, ou bien c'était le scénario...
Les derniers scenarios que j'avais reçus ne me plaisaient pas. C'est pour cette raison que je n'ai pas travaillé avant... Et d'ailleurs cela s'applique aussi bien au cinéma. Merzak Allouache m'avait proposé de jouer dans «Enquête au Paradis», il y avait des choses qui me déplaisaient dans le scénario de ce film, du coup j'ai refusé de jouer dans e film. Je préfère travailler, une fois de temps en temps et faire un produit de qualité et ce, pour mon public. Personnellement je ne travaille ni pour la presse, ni pour les critiques ou les gens du domaine, peu importe. Ce qui importe pour moi avant tout,c'est de plaire à mon public. Je préfère faire un seul projet et le mener à bien, dans le sens où il pourra toucher mon public, pourra lui véhiculer un message au lieu de faire cinquante mille projets sans aucun intérêt. Car là,ce n'est pas ce qui compte pour moi à mes yeux....

Dans la série «El Batha», vous incarnez le rôle de Rabi3a...
Aujourd'hui j'ai fait mon stand up en invoquant le personnage de Rabi3a, effectivement car c'est le public qui l'a plébiscité. C'est la troisième année que je fais du stand up et je m'inspire beaucoup de la réalité en étant proche de mon public...

Vous étiez très nostalgique dans vos propos durant votre spectacle
J'appartiens à la génération du milieu. Je ne suis pas vielle, j'ai 38 ans, néanmoins, je reste attachée aux anciennes coutumes d'avant et c'est malheureux de constater que les choses ont changé en raison d'une certaine idée de la modernité, voila pourquoi, dans mes spectacles j'introduit toujours de sujets en les comparant entre jadis et maintenant, en parlant du passé et du présent..

Des projets en vue?
Comme tous les artistes, comédiens et comédiennes en Algérie, d'ici le Ramadhan prochain on verra!
Pour l'instant, on ne sait pas ce qu'on adviendra d'ici là...

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