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Mouloud Feraoun

L'écrivain algérien le plus réédité

Mouloud Feraoun est l'écrivain algérien dont les romans et les livres ont fait le plus l'objet de rééditions.

Il est de ce fait, tout naturellement, l'auteur algérien le plus lu. Sa longévité est phénoménale. Qu'il s'agisse du «Fils du pauvre», «Les chemins qui montent», «L'anniversaire», «Journal», «Jours de Kabylie» ou même de «Lettres à ses amis», tous ses livres sont réédités par un nombre important de maisons d'édition algériennes sous différents formats. Et, une fois mis sur les étals des librairies, ils sont pris d'assaut systématiquement par les lecteurs férus de l'oeuvre du fils de Tizi Hibel, dans la région des Ath Douala, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il existe en effet, différentes versions des oeuvres de Mouloud Feraoun, éditées par diverses maisons d'éditions publiques ou privées, comme Chihab, L'Enag, La pensée, Talantikit, Casbah,... En dépit de cette pléthore de versions, les livres de Mouloud Feraoun sont par moment difficiles à dénicher car aussitôt arrivés dans les librairies, ils sont vendus à la vitesse de l'éclair.

Des titres qui s'épuisent rapidement
Par exemple, en jetant un coup d'oeil sur le site de vente en ligne de la librairie «Cheikh-Multi-livres», on constate que tous les titres de Mouloud Feraoun sont épuisés et ce, quelle que soit la maison d'édition qui les a publiés. Même les versions importées, celles éditées en France notamment, ne sont plus disponibles en dépit du prix élevé avec lequel elles sont proposées. Ce constat est sans appel, même dans les autres régions d'Algérie où Mouloud Feraoun détient indéniablement la palme des ventes et ce, même concernant les versions en langue arabe, car Mouloud Feraoun a été traduit dans cette langue depuis plusieurs années. Et, à l'instar des titres en langue française, ceux en langue arabe sont également très convoités par les lecteurs. En langue amazighe, deux seulement des livres de Mouloud Feraoun sont jusque-là traduits. Il s'agit du «Fils du pauvre» (traduit par Moussa Ould Taleb) et de «Jours de Kabylie». Ce dernier a été traduit par le grand chercheur et universitaire spécialiste de la langue et culture amazighes, Kamel Bouamara. Le mystère reste entier sur le fait que les autres livres de Mouloud Feraoun ne soient pas traduits en langue amazighe à ce jour, surtout concernant «Les chemins qui montent» et «La terre et le sang».
Le 8 mars dernier, c'était le 110ème anniversaire de la naissance de Mouloud Feraoun. Assassiné par l'OAS le 15 mars 1962, Mouloud Feraoun n'a donc pas pu aller jusqu'au bout de sa vocation et de son talent exceptionnel. On devine aisément quelle aurait été la teneur des futurs romans «avortés» par l'OAS, que Feraoun aurait pu écrire. Il est décédé alors qu'il n'avait que 49 ans.

Un talent exceptionnel gâché...
Quand on sait que certains écrivains n'entament leur carrière d'auteur qu'une fois la cinquantaine franchie, on regrettera donc que Mouloud Feraoun n'ait pas pu vivre plus longtemps pour enrichir encore davantage la littérature algérienne d'expression française. Mais en dépit de cet acte barbare, commis par l'OAS à la veille du recouvrement de l'indépendance, Mouloud Feraoun, avec seulement trois romans, reste l'un des écrivains nord-africains les plus incontournables. Ses oeuvres sont aussi rééditées de manière continue par l'une des plus prestigieuses maisons d'édition du livre francophone au monde, à savoir «Le Seuil». Au vu de ce constat, on conclura que ce n'est guère la quantité qui fait les grands écrivains mais c'est plutôt la qualité de leurs oeuvres. Et c'est le cas de Mouloud Feraoun. 

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