{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Jugurtha Abbou au stand de «Samar Editions»

L’Algérie, de Kahena à Assia Djebar

En citant ses héroïnes, Jugurtha Abbou explique qu’elles avaient des vies de famille, bien que tourmentées pour certaines, mais elles en avaient quand même.

L'écrivain prolifique Jugurtha Abbou est venu de Tizi Ouzou au Sila pour dédicacer son tout nouveau livre paru aux éditions Samar, au Pavillon central. Ce livre, le sixième de Jugurtha Abbou, s'intitule Exceptionnelles Algériennes et parait aux éditions Samar. C'est un récit, nous précise-t-il d'emblée. L'ouvrage, explique Jugurtha Abbou, se veut un hommage à la femme, non en tant que fille, épouse ou mère, mais en tant que repère. Ã travers Tif Itran (celle qui est meilleure que les étoiles), le personnage principal du récit, l'auteur rend hommage à dix-huit femmes aux parcours exceptionnels. Ces femmes ont d'exceptionnel, selon Jugurtha ABBOU, le fait d'avoir bravé les interdits. «Fatma Tazougaght, partie des Aurès conquérir Fès et Meknes, menant une armée d'hommes engagés à ses côtés, sans rechigner devant aucun obstacle», résume l'auteur. Ce dernier la compare à l'autre Fatma, Lla Fatma N'soumeur, également citée dans l'ouvrage, et qui a affronté courageusement l'armée coloniale avec ses soldats et ses généraux. Zoulikha Oudai est cette chef aux qualités inouïes, qui a ébranlé la soldatesque française et fait vibrer les montagnes du Chenoua. On l'appelait d'ailleurs, la mère des résistants. En citant ces héroïnes, Jugurtha Abbou explique qu'elles avaient des vies de famille, bien que tourmentées pour certaines, mais elles en avaient quand-même. Abbou parle aussi dans ce récit de combattantes issues de différentes classes sociales, en rendant hommage à Nafissa Hamoud, et à travers elle, à sa brave famille, patriote et engagée au service de la révolution. On y trouve également le portrait de Djamila Boupacha, à travers lequel sont rappelées les atrocités commises par l'armée coloniale, mais où est également relevée la bravoure de son avocate, Gisèle Halimi à qui l'auteur a également rendu hommage. «Halimi s'est distinguée, pas seulement en défendant la cause algérienne, mais toutes les causes justes, celle du peuple palestinien notamment», rappelle l'auteur. Izza Bouzekri, malgré son parcours jalonné de luttes et de périls, demeure inconnue par la jeune génération. Elle a pourtant été épouse de deux grands révolutionnaires, Abane Ramdane puis Sadek Dehiles, c'est pourquoi Jugurtha Abbou a tenu à parler d'elle. «Fatima Benosmane est aussi parmi ces femmes que peu connaissent, bien qu'elle se soit distinguée, d'abord en tant que journaliste, puis en tant que moudjahida», révèle encore Abbou. Par ailleurs, l'écrivain a rendu hommage à des chanteuses et des femmes de lettres. On retrouve un hommage à Cherifa, la diva kabyle, Hadjera Bali, la grande chanteuse de raï à Amrane Minne, l'écrivaine militante, à Anna Gréki, la poétesse engagée et à l'immortelle Assia Djebar. Une femme de science, médecin de profession, a également eu droit aux hommages de l'écrivain. Il s'agit d'Aldjia Benallegue, précurseur de la pédiatrie en Algérie. «Imene Khelif, la championne qui nous a tant égayés lors de jeux de Paris, a été citée parmi cette pléiade de femmes exceptionnelles», nous apprend l'auteur. Au final, Jugurtha Abbou a mis en avant Robba la donatiste, Kahina la courageuse et Tinhinane la pacifique. L'originalité de ce livre, réside entre autres, dans le fait qu'il soit écrit sous forme d'un récit, dans lequel le personnage principal voyage d'un endroit à un autre, interroge sa grand-mère, son père et les amis de son père qui lui racontent, chacun à sa manière, le parcours d'une héroïne. «Comment ne pas aimer son pays lorsqu'on sait, que malgré les souffrances endurées, ce peuple a vu émerger des talents dans tous les domaines, des femmes et des hommes dévoués, patriotes jusqu'à la moelle?
Cet amour de la patrie, je l'ai acquis par les contes de ma grand-mère et par les éruditions de mon père. Je leur voue le grand amour et leur rends le meilleur des hommages», écrit Jugurtha Abbou dans Exceptionnelles Algériennes.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours