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Dj Randall à L'Expression

«Je veux faire de la musique algérienne électronique»

Il va mettre le feu! Fethallah Bouidia alias le producteur et Dj le plus en vogue en ce moment en Algérie, se produira ce soir sur la scène du stade Nelson Mandela, aux côtés de Djam et du groupe ITA/Mehdi Laïfoui. Un programme sensationnel pour cette ouverture de la coupe d'Afrique des nations de football (spécial moins de 17 ans). Qui est ce nouveau phénomène qui a explosé ces dernières années, en alliant dans son style musical patrimoine algérien et EDM (Electronic Dance Music)? 16 ans au compteur pour cet artiste qui joue aussi bien de la guitare que du piano et qui a toujours rêvé d'apporter du son neuf et de la qualité au monde des platines...Artiste inégalé et surtout unique en son genre, ce n'est pas pour rien que son «pote», qui n'est autre que Dj Snake, lui ai fait appel cet été pour se produire à ses côtés lors de sa tournée en Inde. Dans cet entretien, réalisé durant le mois de Ramadhan, Dj Randall revient sur cette belle expérience enchanteresse tout en se livrant davantage sur sa musique et ses ambitions...

L'Expression: Parlez-nous un peu de votre aventure exceptionnelle passée l'été en Inde lors de la tournée de Dj Snake où vous avez assuré la première partie...
Dj Randall: On est déjà en contact, cela fait longtemps. On est des potes. Le jour où il a posté sur ses réseaux l'info de sa tournée en Inde, je me suis dit à moi-même, qu'il ne manquait que moi! Je l'ai dit juste à moi-même en fait car je sais que je suis énormément écouté en Inde. Je suis très bien classé dans le top des Dj en Inde. Je figure dans une liste de chansons super connues qui font le buzz. Deux jours après, Dj Snake m'appelle et m'informe de sa tournée. Je lui réponds que je suis au courant et là, il me dit qu'il a besoin de moi dans sa tournée. Je lui ai dit: «Ça marche!» en plus il sait que les Indiens. m'écoutent. Voila, ça s'est passé comme ça. Vite fait. Je suis parti demander un visa la matinée, je l'ai obtenu l'après -midi. On m'a dit qu'on me connaissait. Même celui qui m'a délivré le visa est un fan. Une fois là-bas, je me suis senti comme chez moi, en Algérie. J'ai ressenti un accueil bizarre, très chaleureux. Les gens m'adorent. Ils m'apprécient énormément, plus que ce dont j'imaginais. Ils connaissent tous mes morceaux. J'ai reçu beaucoup d'amour de la part des Indiens.

La tournée en Inde a duré 15 jours durant lesquels vous vous êtes frotté chaque soir au talent de Dj Snake. Qu'avez-vous appris de lui? De cette expérience-là?
J'ai appris beaucoup de choses. J'ai constaté un fort esprit d'équipe devant moi. Même moi, je me sentais comme si je faisais partie de l'équipe depuis longtemps. On était une famille, pas une équipe. Chacun était pro dans son domaine. Ils gèrent et tous dans l'osmose! On rigolait, on mangeait, on jouait et on travaillait sans pitié! Dj Snake m'a donné plein de conseils, de choses par lesquels il est passé lui, durant sa carrière. Des conseils sur le plan personnel notamment, pas professionnel, parce que de ce côté-ci, c'est bon. Je suis rodé. Il m'a apporté beaucoup de choses..

Humainement vous voulez dire?
Exactement. Il me motive. Il me pousse.

Peut-on espérer une collaboration entre vous deux un jour?
Si, mais pas dans l‘immédiat car on a travaillé ensemble. On veut faire quelque chose qu'on va bien sentir, quelque chose d'original. On y travaille. On échange nos idées pour l'instant. Mais ça viendra.

Si Dj Snake vous demande de venir s'installer en France. Vous irez?
Possible, mais j'aime Oran. Peut-être que je ferai des allers-retours. Je ne peux rester loin d'Oran. Je peux vivre partout, mais je dois retourner à Oran. Je ne pense pas que je puisse m'installer ailleurs. Je voyage, je pars travailler, je passe des petites vacances ailleurs, je ne pense pas m'éloigner d'Oran. Mais j'espère changer d'avis....

La particularité de la musique de Dj Randall est de mélanger le son électronique aux musiques du patrimoine. C'est un style adopté depuis le début ou bien n'est- il arrivé que tardivement?
Non, pas du tout. À mes débuts je copiais les Dj, mais je ne partageais jamais. Je suis venu pour faire monter le niveau comme ce que fait dj Tiesto par exemple. Je ne fais pas complètement comme lui, mais grâce à lui j'ai appris comment faire un titre. Je faisais à mes débuts du son de clubbing. Aprés, je sentais qu'il me fallait que j'apporte quelque chose de nouveau. Cette envie, je l'avais alors que j'étais encore débutant dans le domaine. Et ça a pris du temps pour sortir le titre «Wahran». C'est grâce à ce titre qu'on a découvert mon style que je maniais depuis un moment déjà avec quelques titres auparavant. Je me suis dit: Pourquoi aller loin alors que l'inspiration peut venir de là, de mon quartier... de la zorna, les karkabous qui passent à côté de toi, tous les jours. Tu les entend depuis que tu es petit. Je voulais travailler sur un son qui soit écouté par tout le monde, grands et petits, ici et ailleurs. C'était ça le but, faire de la musique algérienne électronique.

Cela fait combien d'années que vous évoluez dans le milieu?
Peut-être 16 ans. J'ai commencé en 2007. Le «Black-out Festival» c'était effectivement ma première grande scène devant deux à trois mille, voire quatre personnes. C'était quelque chose de bien pour moi, car les gens me connaissaient. C'était magnifique.

J'ai vu que vous exploriez aussi d'autres styles de musique...
J'aime explorer plein de styles. Je fais comme je le sens. Je ne suis pas un robot pour me cantonner dans un seul style. Je suis un artiste. Je ne suis pas obligé de faire que de la deep house par exemple. Si ça marche o.k., si ça ne marche pas, tant pis. Il y aura toujours des personnes adeptes de ce son, qui écouteront ce genre de musique et l'apprécieront. Ce n'est pas obligé que le morceau fasse le buzz, mais il peut être écouté chez une certaine catégorie de gens car cela correspond à ce qu'ils aiment.

Le son qui émanait de votre show de ce soir était quelque peu différent de celui assuré durant l'été dernier au théâtre de verdure où votre musique était beaucoup plus roots...
Ce soir j'ai voulu changer un peu. Mais j'avoue que j'ai eu quelques problèmes techniques avec les platines, donc j'ai dû improviser...

Si je ne me trompe pas, vous vous êtes attaqué aussi à un son typiquement année 1980...
Je suis effectivement complètement tourné en ce moment vers les sons rétro, funk, disco, et le vieux rock. C'est ce que j'écoute actuellement. Mais surtout la musique funk! J'en écoute énormément. Quand j'étais enfant, je ne me rendais pas compte, mais aujourd'hui, j'ai compris que la musique électronique vient de la funk, et ce, depuis que les synthés existent. De là, sont nés les Daft Punk, etc. J'écoute en ce moment justement les titres des années 1980. Mentalité «Scarface»!(rire); Même avec ma nouvelle prod, j'ai entamé une touche rétro. Si le son demeure algérien je veux mixer ce vieux son avec quelque chose de nouveau. C'est ça ma démarche.

Comme ce titre avec la gasba, tres roots et très planant à la fois...
Exactement, mais la sonorité reste nouvelle.

Il n' y a pas que cheb Hasni...
Non, mais, en même temps, j'adore Hasni! J'aurai bien aimé reprendre tout ses titres. Récemment d'ailleurs, j'ai refait un moreau de Hasni avec une meilleure qualité. Tellement j'adorai ce morceau je l'ai repris avec un son neuf parce que je trouvais que le son initial était mauvais. Le titre est «choufou achka ma der fiya». En vrai, je l'ai refait rien que pour moi, pour l'écouter dans la voiture.

Des projets de tournées ou de concerts en vue alors?
Rien n'est confirmé pour l'instant. Mais le souci est qu'en Algérie je ne trouve pas la bonne logistique qui me convient. Il y a toujours des imprévus qui dérangent. Le seul pays où j'ai travaillé dans de vraies normes professionnelles était en Inde. Tout était réglé.

Des nouveaux titres de prévus?
Deux titres nouveaux sont déjà signés. La date de sortie n'est pas encore confirmée. Il y a aussi un titre travaillé avec un grand artiste, Dj et producteur, dont je peux vous dire le nom...Il sortira sous le label «Spinnin Record». C'est le meilleur label en musique électronique au monde et dans lequel figurent tout les grands Dj, David Guetta, Tiesto etc.

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