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À l’occasion de la journée du poète

Des poètes honorés à Bouira

La muse avait rendez-vous, hier, à la Maison de la culture, et ses accents, tantôt mâles et tantôt doux et pathétiques, ont longuement résonné sous ses voûtes, en éveillant les plus lointains échos.

Une place a été aménagée, en tant que prélude, à la conférence-débat du docteur, critique et romancier, Mustapha Ould Youcef, qui avait pris un thème en rapport avec la journée du poète célébrée chaque année depuis sa consécration en 1999 par l'UNESCO.
Dans une langue claire et assez élaborée pour un public au niveau d'instruction plutôt moyen, l'intervenant a montré comment, depuis son histoire, la poésie a évolué au fil du temps, changeant souvent de formes et de procédés stylistiques dans sa quête de rythme et de liberté, face aux contraintes imposées par la prosodie classique. Une révolution! Opposant oralité et littérarité, poétique et poéticité, il fera remarquer ce qui distingue un texte narratif ou descriptif d'un texte purement poétique, qui privilégie le rythme et les images sur le sens. Il illustrera son discours par quelques exemples pris chez les poètes de l'Antiquité, où ce qui est sollicité dans une écoute attentive ce sont les facultés cognitives, comme la mémoire, l'intelligence et l'imagination, alors que l'audition d'un poète contemporain ne vous demandera jamais, en l'écoutant, que le partage d'un moment d'émotion pure.
Le débat fut pauvre et banal. Les poèmes lus à cette occasion, à quelques exceptions près, sont sans trop d'originalité et assez vulgaires. Comme le fera remarquer un observateur, la plupart n'ont pas trouvé encore d'éditeur. Ce sont, hélas, ceux-là, qui se croyant du talent et du génie, ont monopolisé la parole, abusant sans vergogne du temps qui leur a été accordé, et provoquant la frustration et l'indignation de leurs camarades qui n'ont pas pu profiter de cette occasion pour dire leurs poèmes.
Tous, cependant, ont été honorés. Parmi, la cinquantaine des poètes présents à cette cérémonie, neuf d'entre eux ont reçu des cadeaux. Parmi ce cercle restreint, on a pu remarquer le prix Assia Djebbar 2017, l'auteure de la traduction du long poème arabe Hayzia en langue amazighe et l'auteur d'une thèse de doctorat sur le théâtre en tamazight. La quarantaine d'autres ont reçu des attestations. Il était seize heures lorsque la cérémonie a pris fin.

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