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Qui du proprio, ou du locataire?

Voilà une drôle d'histoire de mauvais voisinage. Elle a mis aux prises deux chefs de familles, respectables, dit on, dans l'entourage des deux adversaires. Ils qui ne se sont pas fait de cadeau, face au rugueux, mais compétent, Walid Kouici, le juge d'El Harrach (cour d'Alger).

Rien n'est plus agréable que d'assister, en cette fin d'année 2024, à un bruyant, mais paradoxalement, calme procès opposant deux individus, qui se cherchaient, se provoquaient, se défiaient, et attendaient, la main sur l'aorte gauche, la fin des débats, la mise en examen, et le verdict annoncé par le juge d'El Harrach. Et ce magistrat, par ailleurs, intègre, vigilant, droit dans ses bottes, placé très loin de toute arrogance ou défiance, n'est autre que le jeune Walid Kouici, venu à la magistrature, non pas par un plaisir démesuré de jouer au " cowboy ", mais par dessus tout, par vocation, par simple amour de la justice. Ayant évolué et grandi dans un milieu de gens de loi, il a vite " été allaité " par le souci de rendre justice. Oui, ayant deux tontons maternels, avocats, un autre membre de la famille, magistrat hors pair, le jeune Kouici s'emploie, à chaque audience, à appliquer la loi, et uniquement la seule loi, loin de tout populisme, de toute exagération et de toute contrainte. Parlant haut et fort, pour se faire bien entendre, et donc, comprendre, et par là, éviter impérativement les désagréments, vécus dans d'autres salles d'audience, ou dans d'autres cours. Il n'y qu'à rappeler le dernier procès qui eut lieu devant une assistance record.
Les débats ont été justes, francs, agréables par moments, forts par moments, et ô délices de la justice, très chauds car, contradictoires.
Les deux conseils dont le chemin est différemment tracé, se sont laissé aller à la limite de la correction, car les accusations des uns et des autres, étaient tranchantes, franches, déci mantes qui pouvaient déborder de leur cadre naturel, même si Walid Kouici, le juge du jour, n'était pas facile à avoir par deux " zigotos suspectés d'avoir porté atteinte à bien d'autrui ". Ce jeune magistrat entre dans la salle d'audiences tous les samedis dimanches, et mardis. " Fortement armé d'une volonté de bien faire, afin de rendre justice dans les règles de l'art. Ici, nous travaillons sur des dossiers bien pensés, excellemment confectionnés par de brillants agents de la police judiciaire. " S'était écrié le président Kouici, devant le malin avocat, qui laissera plus tard le vieux conseil de l'inculpé laisser libre cours à son ire de voir son client être malmené autour d'une inculpation " bidon " ! Le jeune plaideur de l'autre partie prenante, dont la puissante voix portait, Allah bénisse, au-delà de la salle d'audiences, a séduit l'assistance, dont une bonne partie allait demander une carte de visite, à l'issue de son énergique intervention.
Le conseil avait à cœur d'expliquer en long et en large l'affaire mais la mauvaise foi des parties en présence fera que le président de la section correctionnelle du tribunal d'El Harrach (cour d'Alger), prenne en mains, dans le secret espoir que les deux chefs de familles, saisissent au moins, une petite partie des faits. Les deux excités, mais visiblement avertis par leurs avocats qu'il y avait une ligne à ne jamais dépasser, s'accrochaient admirablement bien, à leurs antérieures déclarations. Cela écrit, et sans doute, les deux justiciables ont montré jusque là, leur méconnaissance des lois en vigueur, à telle enseigne, que le juge, déjà confronté à de pareilles situations, dû faire appel à toutes ses qualités d'écoute, pour pouvoir suivre le fil de la trame. Dans de telles situations, tous les juges du siège choisiraient volontiers d'écouter plutôt deux dealers récidivistes, que d'avoir sur le dos, deux gus qui se disputent un lopin de terre, sur lequel repose une carcasse nommée pompeusement " villa ", avec de désarmants, noirs et sombres arguments !
D'ailleurs, les deux vaillants avocats ont, à un moment donné des débats, pris leurs distances avec le juge et les deux antagonistes, car, ils ont dû s'apercevoir, un peu plus tôt que prévu, qu'un grain de sable fin, faisait grincer, et retarder la machine " justice " ! Se tirant dans les jambes, ne sachant pas répondre aux pondérées mais précises questions, du président, ils finiront, presque d'un commun accord, par laisser le " chariot " être tiré par leurs conseils, plus avertis sur la " chose ", les textes étant leurs munitions !
Le plus vieux, et donc, le plus ancien, mais pas forcément, le plus avisé, des plaideurs n'a pas voulu aller encore plus au devant de la méfiance du Walid Kouici !

De Quoi j'me Mêle

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