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On se défend comme on peut!

Un contremaître des TP est seul, en pleine nuit, dans son domicile. Soudain, il entend un étrange bruit anormal.

Il se lève, et dans le noir, réussit à s'emparer d'une longue barre de fer et frappe à l'aveuglette. Or, il peut tout entreprendre sauf agresser celui qui a osé entrer chez lui...La victime de violation de domicile n'a pas eu froid aux yeux en s'armant d'une arme blanche, et en attaquant les deux étranges visiteurs non invités, encore moins non désirés! Pourtant, dès le début du procès, Ahmed - Salah. C. la victime a non seulement revendiqué l'attaque, mais a surtout, précisé au juge qu'il n'avait jamais agressé les deux...voleurs.
-- «Ce nn'est pas le moment de parler de vol, car le délit que vous voulez aborder sera débattu tout à l'heure quand vous serez appelé avec le statut d'inculpé! Maintenant, nous en sommes à la violation de domicile, des deux inculpés, qui vont d'ailleurs, nous en expliquer le comment, ils s'étaient introduits dans votre domicile. C'est tout!»coupe le magistrat qui a ainsi remis les pendules à l'heure.
-- «Je nn'allais tout de même pas leur souhaiter la bienvenue!» proteste la victime qui dépassera les limites de la correction en insultant au passage les deux détenus. Précisons pour une meilleure compréhension de cette chronique que Ahmed- Salah est pour le moment victime, mais tout à l'heure, il sera appelé à s'expliquer sur l'agression qui a suivi la violation de domicile. Cette situation rare est née du fait que le citoyen «visité» s'est rendu justice sans alerter les services de sécurité. C'est interdit par la loi et le délit de coups et blessures volontaires, est puni par l'article 264 (loi No 06-23 du 20 décembre 2006) du Code pénal.
Il faut aussi mettre en exergue le fait que la victime est un personnage intenable qui ne pouvait se retenir à telle enseigne qu'elle avait injurié ses adversaires sans s'excuser!
Le juge ferma, contre toute attente, les yeux sur ce dépassement, considérant que la colère qui s'est emparée d'Ahmed-Salah, en était responsable! Cela écrit, le bonhomme n'a pas intérêt à recommencer la bévue, sinon, brrr! Mais, là aussi le juge est intransigeant sur les us et coutumes des juridictions:
«On ne parle pas d'un autre délit, autre que celui que le tribunal débat en ce moment!
C'est comme cela que l'on bosse ici!» dit sentencieusement le juge visiblement agacé par la turbulente victime d'abord, inculpé ensuite.
Pour le premier délit, il faut savoir que l'article 295 (loi No 82-04 du 13 février 1982) émane de la Section IV: Des atteintes à la liberté individuelle et à l'inviolabilité du domicile; du rapt, est sévère.
L'article en question sera lu à haute voix par la jolie procureure qui demandera pour les deux inculpés une peine de un an d'emprisonnement et quinze mille dinars d'amende.
On passa alors à la deuxième affaire où les deux inculpés devinrent victimes et la version des faits, diamétralement opposée entre les antagonistes. Il y avait beaucoup de palabres et encore une fois, le président fit étalage d'un immense savoir- faire pour maitriser les débats tumultueux par la faute de l'inculpé de coups et blessures volontaires vite remis à sa place par le juge très efficace!
«-- Ici, on est devant le tribunal, et on lui doit le respect. Alors, pour les amateurs de turbulences et de parasites, il faudrait rappeler la tenue à la barree! Attention!» avertit le juge qui passa à l'inculpé qui était, une heure plus tôt, victime.
Le gus était lui moins turbulent, que lorsqu' il était victime! S' adressant au 1ier inculpé, le magistrat le pria d' être aussi bref que possible.
«Nous avons une nette idée de ce qui s' est passé; alors épargnez-nous des répétitions et par dessus tout, ne parlez pas tous ensemble!» articule le magistrat, nullement impressionné par les regards perdus, des justiciables.
Les parties en présence intervinrent à tour de rôle et apportèrent beaucoup de lumière au juge qui va trancher en faveur du droit, et du seul droit car les histoires s'envolent mais les gens restent liés par le voisinage, et tout le reste ne sera plus que pur bavardage!
L'inculpé dit, pour sa défense: «Que voulez-vous que je fis en entendant du bruit à l'extérieur de la maison? J'ai fait tout ce qu'un autre individu fasse! Jai eu la trouille, M, le juge. Je me suis défendu... C'est tout et je...»
Le président l'interrompit: «N'aviez - vous pas dit, il y a vingt secondes que «c'était tout?»
Le magistrat annonça la mise en examen, et passa à l'affaire suivante.

De Quoi j'me Mêle

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