{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

«Mon mari me frappe sans arrêt»

Massiva. G. est une jeune épouse debout, face à la juge, pour demander le divorce, avec la garde des trois enfants et les frais à la charge de l'époux...

À l'ennui dans le foyer, l'indifférence, la colère, s'ajoutent les états d'ivresse, les disputes, les bagarres entre les conjoints. Les coups et blessures aboutissent souvent à l'éclatement des familles, par la décision d'une des parties, et parfois, des deux conjoints ensemble, de rompre, et par conséquent, les pauvres et innocents gamins paient les pots brisés.
La salle affichait comble, et cela faisait plaisir en quelque sorte, à Massiva. G. une jeune épouse, mère de trois beaux garçons, venue à la barre, demander haut et fort le divorce de son «bourreau» de mari, Hanafi. C. L'époux un quadra B.C.B.G, le visage pâle, à la suite de sa convocation par le tribunal, situé à proximité du domicile familial, n'est pas bien du tout. Il est visiblement gêné d'être là, dans la bâtisse de la justice, en train de rendre compte de son vil comportement. Il ne s'attendait manifestement pas, à la violente réplique de Madame, désarticulée par les horribles nuits, passées à être rossée, pour, criera- t-elle, en guise de preuve, des «bribes et d'insignifiants sujets qui ne méritent pas ces nombreux coups volontaires, la nuit, lorsque Monsieurr s'amène ivre-mort, ses vêtements entachés de nourritures rejetées, à la suite de vomissements survenus dans la voiture, qu'il conduisait souvent en état d'ébriété, avec tous les risques de terribles accidents mortels.» La juge était surtout frappée par la jeunesse de la femme:
« À quel âge vous êtes - vous mariée, pour avoir déjà, à votre âge, (21 ans), trois petits enfants? Et des garçons, par-dessus le marché, comme quoi, ces bijoux n'ont pas poussé le mari à mieux se tenir en vue de sauver son foyer.
-- À quinze ans et huit mois! » répond, à la place de Madame, Me Med Djediat, son avocat, venu de la lointaine Cheraga (cour de Tipaza), son père (qu'il repose en paix), l'avait forcée à l'union avec un homme plus âgé qu'elle de vingt ans, car, il avait horreur des fillettes, grandes par la taille, comme l'était Massiva. Nous savons tous qu'à cet âge, les filles ne cessent de courir, s'amuser, jouer, avec des garçons du quartier. Une fois mariée et délivrée des pressions du papa, la voilà confrontée aux violences du mari.» Et le turbulent conseil d'enchaîner: «Et, s'il n'y avait que l'alcool!
Les humiliations précédaient les coups et blessures. Ces derniers provenaient des morsures à pleines dents, parfois, jusqu'au sang. Et oui, Mme la présidente, c'est la pure vérité. C'est désolant de gratifier une bonne maman qui s'occupe de la maison, et de trois gosses en bas âge, chaque nuit, de raclées mémorables. Nous ne finirions pas, jusqu'à ce soir tard, si nous devions vous raconter tout ce que cette loyale épouse a enduré, durant cinq longues et dévastatrices années. Elle a perdu ses plus belles années en pleurant, en sanglotant, la nuit, une fois, la tannée reçue.», marmonne, essoufflé, l'avocat, ravi qu'il était, n' étant pas étonné de l'inattendu coup de main du jeune représentant du ministère public, qui se leva et cracha, son désespoir de vivre en direct - live, cette malheureuse situation : «Ah, si seulement cette audience du «statut personnel», était consacrée au pénal, appuyée d'un arrêt de travail, vous seriez bon pour une mise en mandat de dépôt, à l'audience! » regrette le procureur, qui s'aperçoit, que l'inculpé de coups et blessures, était en train de s'éponger le front, geste qui montrait toute la frayeur qui habitait Monsieurr. Et pour clore son énergique intervention, le parquetier dit à haute voix: « Vous pouvez remercier Madame votre épouse. Elle ne s'est jamais plainte de votre sauvage et mesquin comportement». La magistrate s'adressa alors à Madame, pour la prier d'étaler les motifs de sa demande de divorce. Car, il reste entendu que celui ou celle qui demande le divorce, a beaucoup à perdre qu'à gagner. La jeune femme retient difficilement ses larmes, et n'empêchera pas une, de couler vers sa joue creuse et pâle. Elle évite alors de répéter ce qu'avait annoncé bruyamment le défenseur, et passe aux «attendus» de sa demande de rupture «avec ce personnage qui n'a aucune affection, ni pour elle, ni pour les bambins! J'ai peur pour l'avenir des enfants qui plus est, sont des garçons, et je refuse de les voir grandir dans un milieu où règne la violence, les mots grossiers, les coups et blessures, car si j'avais pris le soin d'établir un certificat médical d'incapacité, il y aurait eu beaucoup de boulot pour M. le procureur.» La juge décide suffisantes les preuves du malentendu, fixe rendez-vous au futur couple disloqué, dans une quinzaine de jours.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré