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Maudite came!

Qui dit quartier populaire, dit automatiquement, quartier à histoires continues, nées de nombreux problèmes liés, notamment au trafic de came.

La salle d'audience était, ce mercredi de début août 2022, pleine à craquer à huit heures cinquante, du fait qu'un grand procès allait opposer deux familles connues dans le quartier populaire de la ville. Qui dit quartier populaire, dit automatiquement, quartier à histoires continues, nées de problèmes liés au trafic de came, entre autres. Les quatre avocats constitués dans ce dossier, étaient tous d'accord que des dépassements ont lieu lors de la ronde de routine, et donc, des mesures policières ont poussé les conseils à axer leurs efforts sur l'obtention de la liberté provisoire des deux principaux suspects. «Quelqu'un qui mérite d'être relâché, car, ayant fait l'objet d'une arrestation arbitraire, devrait être entendu le plus rapidement possible, pour redresser une fâcheuse situation», nous confiait récemment, Med-Hassan Baghdâdi, le bâtonnier de la capitale, fraichement élu et décidé à rattraper le retard accumulé pendant plus de deux ans, durant la triste période de Covid-9. Alors, ils étaient ici, dans ce tribunal à l'architecture morose, fade, et surtout raide, à suivre des débats monotones, qui ne brillaient que le temps d'une envolée d'un avocat, qui n'a pas froid aux yeux, mais alors pas du tout. La séance d'aujourd'hui, se limitait en des renvois prévus, car ils concernaient des parties laissées de côté, par la grâce de la section des «détenus», section qui n'avait pas le droit de s'éterniser plus longtemps, que prévu, car il fallait bien juger cette frange de la société, puisqu'il s'agissait de la liberté des gens. La juge commence par les renvois. Des conseils s'avancent, vers le pupitre de la magistrate, et se bousculent presque pour s'inscrire sur la liste. D'après les robes noires debouts face à la présidente, il y a une vingtaine de reports, pour, soit huit jours, soit un peu plus! Après le retrait de ces conseils, on sentit un air nouveau s'installer dans la salle d'audience. Cette même ancienne salle d'audience était pourtant, assez spacieuse, pour contenir le monde inhabituel, qui était là, très tôt, pour suivre des débats qui ne concernaient pas, plus de la moitié des gens présents. Nous savions depuis très longtemps, qu'il se trouvait une catégorie de citoyens qui ne croyaient pas en la justice du pays. D'autres avocats, après s'être assurés que leurs affaires allaient passer dans, au moins une heure, ont préféré sortir, la robe sous l'aisselle, prendre un café dans le périmètre de la bâtisse grise. Les autres avocats, eux, sont dans un coin, loin de tous les petits problèmes et les désagréments, nuisibles à leur équilibre.
N'est-ce pas, bâtonnier Med-Hassan Baghdadi, Me Oualid Laouar, Me M'Hamed Yahia-Messaoud, Me Akila Teldja-Drif, Me Boubakeur Mouloud, Me Fatima Chnaïf, Me Med Djediat, Me Moùnès Lakhdari, Me Hassiba Boumerdassi, Me Hakim Bakhati,Me Khadidja Benkraouda, Me Mahdi Nouas, Me Mounira Djerboua, Me Amine Boulanouar et Me Noura Chelli-Ould El Hocine, vous, les témoins de la justice post-22 Février 2019, conseils de toutes les générations, qui se veulent partie prenante dans les futurs changements opérés par Abderrachid Tabi, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, qui rêve d' être le ministre de la transition, entre une justice dans le «coma», et une justice debout, enfin libre de ses mouvements quels qu'ils soient, en direction du bien-être des justiciables, donc, des citoyens, donc du peuple, sans démagogie, aucune! Pour revenir à nos»moutons», le 264 (loi n° 06-23 du 20décemre 2006) est là pour être mis en exécution! L'article de loi en question dispose: «Quiconque, volontairement, fait des blessures ou porte des coups à autrui ou commet toute autre violence ou voie de fait, et s'il résulte de ces sortes de violence une maladie ou une incapacité totale de travail pendant plus de quinze jours, est puni d'un emprisonnement d'un (1) an à cinq (5) ans et d ‘une amende de cent mille (100 000) DA à cinq cent mille (500 000) DA. Le coupable peut, en outre, être privé des droits mentionnés à l'article 14 de la présente loi pendant un an au moins et cinq ans au plus. Quand les violences ci-dessus exprimées ont été suivies de mutilation ou de privation de l'usage d'un membre, cécité,,, perte d'un oeil ou autres infirmités permanentes, le coupable est puni de la réclusion à temps, de cinq à dix ans. Si les coups portés ou les blessures faites volontairement, mais sans intention de donner la mort l'ont pourtant occasionnée, le coupable est puni de la peine de la réclusion à temps, de dix à vingt ans.». L'affaire du jour porte en effet sur des «coups et blessures ayant occasionné un arrêt de travail, de dix huit jours, sauf complications!» La victime, El Hadi. T. Se trouve toujours hospitalisé, car ayant reçu un coup à la base du cou, le médecin traitant a alors estimé que l'emplacement de l'oedème, pouvait cacher un bobo plus sérieux. C'est sur ces faits que la juge du jour, a décidé un report des débats dans un mois, avec comme cerise sur le gâteau, la prolongation de la détention préventive de Hichem. H.L'inculpé, qui a trouvé deux secondes pour placer seize mots, en guise de défense: «Il a chuté, en butant sur le trottoir, au moment de l'échange de coups et...

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