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Le racolage ne colle pas

Ouassim. H. et Raouf. S. sont deux jeunes hommes dont le regard croisa celui souriant et vitreux de Fouzia. G. Une jeune fille stressée, avec un tas d’ennuis. Ils l ‘abordèrent ; elle ne fut pas contre, mais les pauvres gus ignoraient, entièrement, que la loi punissait le racolage. Aïe . . . Aïe .

La terrible présidente de la section pénale du tribunal, qui avait, au milieu de son immense rôle de ce jeudi matin, une affaire de racolage, fait prévu et puni par l'article 347 du Code pénal.
L'article en question, prévoit, outre une amende de mille (1 000) DA à vingt mille (20 000) DA, une peine d'emprisonnement allant de six mois à deux ans... fermes, s.v.p. Ouassim. H.un jeune et élégant fils d'un très grand commerçant, connu et respecté dans le quartier-est de la nouvelle cité, et Raouf. S. un revendeur de costumes de «là-bas», s'en voudront longtemps pour avoir embarqué dans les nues, pour quelques heures, la jolie et délicieuse Fouzia. G. Une jeune fille désespérée de vingt-trois ans, qui a quitté le domicile parental le dernier vendredi de décembre 2022 par rancoeur, envers ses proches qui ne lui ont jamais fait confiance.
Dehors, elle fait tout pour se faire remarquer, par les heureux amateurs de la drague. Selon Me Nassima Aïd, l'avocate d'Ouassim, qui a tout fait durant son intervention, pour sauver son client de l'infâme condamnation, cette fille était sortie, provoquer les jeunes par une démarche appétissante, donc, provocante, comme l'ont si bien dit, et répété les inculpés lors de leur interrogatoire. Pourtant, pour l'avocate, tout comme pour Me Benouadhah Lamouri, le vieux et expérimenté avocat de Dar El Beïda, c'est bel et bien un délit provoqué. «C'est un dossier où il n'y a pas de victime à proprement parler, puisqu'elle a d'abord souri en direction de mon client lequel n'en a pas voulu et, sur l'insistance de la fille, l'a ´´passée´´ à Raouf, qui se trouvait chez lui, samedi vers les dix heures quarante face au petit écran en train de zapper», s'est écrié le 1er conseil, Me Aïd, qui a été précédée par l'ancien défenseur, lequel s'est dit outré de voir son client «passer les trente jours en taule, pour quelques bises, et entendre la pseudo-victime demander le mariage. Le mariage, le maître-mot de ce procès.
Mais avec qui nous allons vous marier?», a lancé, cyniquement, l'avocate de Chéraga. Le procureur se leva et s'écria dans cette salle d'audience: « Ces deux zigotos ont, à un moment donné, joué aux «Don Juan», mais c'était peine perdue, les poursuites de la victime et de papa sont là!», a lancé le parquetier. « Bon, je veux bien suivre cette version, reprend Me Benouadhah Lamouri, à condition qu'on nous dise, franchement, quel est le crime commis par ces deux ‘'gamins''» ? Deux avocats, chacun avec le style qui lui sied, avaient pris d'assaut la citadelle de Mme la juge. Cette dernière s'était montrée vigilante et donc, ne permettait aucun dépassement! La parole est à la victime.
En effet, Fouzia a reconnu avoir perdu sa virginité, il y a de cela plus de huit ans, alors qu'elle était une petite mineure, vierge, et que c'était un proche de la famille qui en était responsable. Revenant au procès, le magistrat invite alors son collègue de requérir. Le procureur, n'a rien voulu savoir. Pour lui, les deux inculpés ont, par geste, paroles et... regard procédé publiquement au racolage.
Mais le tournant du procès, c'est lorsque la jeune femme avait appris au tribunal, qu'elle avait attendu patiemment Raouf. L. devant la maison pour passer la nuit avec eux, dans le domicile familial. «Vous osez parler de viol par Raouf alors que vous apprenez au tribunal que vous aviez suivi de votre propre gré, les deux hommes!»note le magistrat. Le dernier mot a été la réplique du procureur aux avocats concernant la sortie un vendredi, d'une jeune fille seule.
´´À ma connaissance, il n'y a aucune loi qui interdise les sorties des filles, le week-end!´´ taquine le parquetier qui avait réclamé une peine de prison ferme de dix- huit mois fermes outre une amende de dix mille dinars aux deux inculpés, qui ont été condamnés, tout de même à une peine de prison de deux mois avec sursis, le tribunal ayant retenu probablement la provocation, une excuse à plusieurs faces.
Il n'y avait qu'à voir les échanges de sourires entre la victime, Ouassim et Raouf, ramenés à la barre pour un racolage! Quant au papa, il fut simplement désarçonné par la défense, vigilante au moment où sa fille, s'amusait carrément, avec ses soi-disant «bourreaux».

De Quoi j'me Mêle

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