La police était sur les dents
Les trois présumés voleurs étaient très inquiets quant à leur sort, puisqu'ils ont été arrêtés sur les lieux même où ils devaient procéder au cambriolage d'une villa désertée par ses occupants, partis en vacances, loin du pays. Mais, voilà...
La jeune juge était résolue à vite en finir avec ce monstrueux rôle, vers 10 heures tapantes, où les «comparutions immédiates», étaient légion.
La 1ère affaire à été examinée fut celle relative à une drôle d'histoire de la tentative de vol par effraction, commise au marché du coin, situé ô comble de guigne, dans le périmètre de la sûreté urbaine de la localité.
Le méfait n'a été possible qu'avec la certaine complicité de certains individus sans foi ni loi, qui épient leurs voisins, leurs faits et gestes, pour ensuite «vendre» l'info du jour, à savoir le départ la veille de la famille, dont le domicile est à cambrioler.
C'est ainsi que grâce à la vigilance d'un voisin immédiat, les trois jeunes voleurs furent pris en flagrant délit en train de démonter le cadenas de la porte métallique, qui renforce ainsi la sécurité du domicile, et oblige, par là, les rôdeurs à plus d'efforts, donc à perdre plus de temps que prévu, devant la maison visée.
Arrivés sur les lieux, les flics vite alertés, n'eurent à déployer aucun effort particulier, pour arriver à leur fin! Mettre fin à la sinistre entreprise punie par l'article 350 du code pénal, Sans tenir compte les dégâts qui peuvent survenir à la suite du «chatouillement» de cet article de loi.
Un article dont les jeunes malfaiteurs, n'ont, sans doute, jamais, entendu parler.
Les trois voleurs égarés s'en têtèrent d'ailleurs à mener leur forfait, malgré la solidité du cadenas, que les malfaiteurs oublieront au passage, ou plus grave, ignoreront la présence. Ils le diront, à haute voix, et sans crainte, plus tard à la présidente de la section pénale du tribunal, qui a, probablement, sur une intuition: «Nous avions tout prévu, sauf la solidité des quatre cadenas en acier, et bien placés. Nous avions perdu trop de temps avec, ce que nous croyions à tord, des bribes, que ces moyens de protection. Il aurait fallu emmener avec nous des moyens appropriés, pour réussir notre entreprise.»
Reconnut Saddek. N. le 1er détenu, un coursier âgé de 25 ans, qui s'écroulera dès la 1ère question de la juge qui avait l'oeil qui brillait de satisfaction, car elle avait vite saisi que les débats ne seraient pas si ardus que cela puisse paraitre, avant le fâcheux cambriolage! «Attention, n'oubliez pas ce fameux invisible gus qui a très tôt, joué son rôle de citoyen !» ajouta-t -elle le ton jovial.
Le 2ème inculpé, lui, a voulu mélanger les cartes, en inventant cette histoire de 4ème homme qui n'existait que dans son imagination: «Avant de passer à l'action, ce fameux M. Boubakeur. R. était venu nous informer que la famille sera absente, samedi prochain, à partir de 20 heures 30, et donc, nous devions passer à l'action, vers les 21 heures!
En réalité, nous changeâmes l'heure, à la dernière minute lorsque nous nous étions réunis après le départ du 4ème homme, Boubakeur qui nous a toujours paru suspect, et...le procureur coupa le détenu:
«-- Et voilà! Voilà un récit digne dd'un scénario hollywoodien, qui ne nous intéresse en aucune façon, surtout que voue êtes le seul à évoquer ce mystérieux personnage qui n'existe que dans votre imaginaire. Ne parlez que des individus portés dans l'ordonnance de renvoi! Avez-vous saisi?»
La magistrate, qui venait d'enregistrer les quatre mots du parquetier, mit fin à la «corrida», remportée par «par abandon» des trois cocos. L'interrogatoire n'était pas si lourd que cela. Il n'y eut aucune résistance, dans l'ensemble, et les carottes étaient cuites avant terme, évidemment!
Les trois inculpés écopèrent ensemble, d'une peine d'emprisonnement de deux ans fermes, pour tentative de vol, fait prévu et puni par l'article 250 du code pénal.