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«Mariage lunaire» sino-russe

Les guerres sur Terre seront menées de et vers l’espace. Beaucoup d’Etats s’y préparent…

Mythe. La pandémie, qui sévit depuis plus d'une année sur la planète, a démontré l'incapacité des Etats, y compris ceux qui sont considérés comme des superpuissances, à se protéger contre certaines calamités naturelles. Covid-19 a causé le plus grand nombre de décès aux Etats-Unis que dans le reste des pays du monde, avec plus de 500000 morts. La Russie qui a vu plus de 4 millions de ses ressortissants contaminés par le coronavirus dont près de 90000 morts. La Chine qui fut le premier foyer d'où est partie la pandémie en 2019 a été contrainte dans un premier temps de lancer un appel à l'aide internationale, notamment pour les masques. Une prise au dépourvu qui n'a pas été sans impact sur l'image de la Chine qui était en tête mondiale de la croissance économique. Quant à l'Europe, elle a connu les pires moments de son histoire avec cette pandémie. Une solidarité des pays de l'Union battue en brèche. Une récession de 7,4% en 2020, la plus forte depuis la Seconde Guerre mondiale. Bref, un invisible virus a rebattu les cartes sur la supériorité des Etats sur Terre. Sur leur fragilité plutôt. Pour ne pas rester sur cette note de défaite, les Etats-Unis et maintenant la Russie et la Chine ont repris leurs programmes de conquête de l'espace. Comme d'un écran pour masquer leurs revers face au coronavirus. Le 30 juillet 2020, alors que la pandémie battait son plein sur Terre, la Nasa a lancé son robot mobile «persévérance» en direction de la planète Mars pour un voyage de 7 mois. Le 18 février dernier, l'engin de la Nasa arrive à destination et réussit son atterrissage. L'Amérique jubile. Comme pour couvrir les processions funéraires des victimes de la pandémie, la Nasa publie avec parcimonie les images de son robot sur la planète rouge. Dans cette forme de diversion, la Russie et la Chine ne pouvaient pas rester inactives. Ces deux pays.ont signé, mardi dernier, un mémorandum d'entente pour la construction conjointe d'une station lunaire. Il faut dire que le même projet fait partie du programme de la Nasa qui, depuis 2017, travaille à une station spatiale autour de la Lune baptisée «Lunar Orbinal Platform-Gateway» qui jouera le rôle de relais à des missions sur la Lune et même sur Mars. Il est même prévu d'envoyer, avec ce moyen, des hommes sur la Lune en 2024. C'est pourquoi la Russie et la Chine ont décidé d'agir avant. D'autre part, Moscou a voulu faire coïncider ce projet de station lunaire avec le 60ème anniversaire du premier homme dans l'espace. En effet, le 12 avril 1961, l'URSS (actuelle Russie) a lancé le vaisseau spatial Vostok 1 avec à son bord le premier homme dans l'espace, Youri Gagarine. Quant à la Chine, ses ambitions de prendre la tête des puissances mondiales ne fait plus de doute. Surtout que maintenant cette notion de puissance a «muté», un peu comme le virus et ses variants, pour passer du domaine strictement militaire avec l'arme nucléaire à celui de la conquête de l'espace et la guerre des étoiles ou IDS (Initiative de défense stratégique) lancée en 1983 par le président Ronald Reagan. Il s'agissait à l'époque de protéger les Etats-Unis des missiles qui viendraient éventuellement de l'espace. Ceci est tellement à l'ordre du jour que la France vient de lancer, le 8 mars dernier et jusqu'au 12 du même mois (demain? Ndlr) son premier exercice militaire spatial. C'est le premier du genre en France et en Europe. Il s'agit d'un exercice en cas de «crise avec un Etat doté de capacités spatiales». Il est loin le temps de Gagarine où deux superpuissances, les Etats-Unis et l'Urss, étaient seules en course dans le domaine spatial. Aujourd'hui, une soixantaine de pays avec des capacités variables prétendent se «faire une place» au-dessus de la Terre. Jamais l'expression «le ciel nous tombe sur la tête» n'a reflété comme aujourd'hui la menace qui viendrait de l'espace. Pas des extra-terrestres, mais des Terriens prenant de nouvelles positions de guerre contre d'autres Terriens. Pour l'exemple, citons le cas de l'Inde qui, en 2019, a détruit l'un de ses satellites en orbite avec un missile tiré à partir de la Terre. L'inverse n'est donc pas impossible. C'est là une nouvelle démonstration de force des Etats qui ont démontré toute leur impuissance face au coronavirus qui les a mis à genoux. Histoire de sauver les apparences, mais c'est également une opportunité pour chercher une autre façon de dissuasion, voire de domination. Le monde se dirige vers de nouveaux rapports de force. Les essais et tests se font sans trop de bruit. L'actualité accaparée par la pandémie tombe à pic pour servir de «rideau» aux grandes manoeuvres de colonisation qui ont lieu actuellement dans l'espace. Au-dessus de nos têtes!

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