Essalam TV échappe à la fermeture définitive
Contrairement à la chaîne Adjwa TV, Lina ou encore El Watan TV, la chaîne Essalam TV a plus de chance puisque l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) a décidé de suspendre la chaîne Essalam TV pour seulement 20 jours, à compter du 10 août, date de la suspension provisoire décidée suite à la diffusion d'un film contenant des scènes contraires aux préceptes de l'islam et aux moeurs de la société algérienne. Ainsi, la chaîne reprendra ses programmes le 1er septembre prochain, ce qui lui fait des vacances forcées. Ainsi Essalam TV a eu une sanction clémente, puisqu'elle n'a bénéficié que de 20 jours de suspension. Elle a subi presque le même sort que la chaîne El Bilad qui a été suspendue juste pour une semaine, en raison de ses «violations répétées», des dispositions édictées dans la loi relative à l'activité audiovisuelle, notamment ses articles 48 et 103. En effet, l'article 48 de la loi relative à l'activité audiovisuelle impose particulièrement «le respect des règles professionnelles, d'éthique et de déontologie dans l'exercice de l'activité audiovisuelle, quels qu'en soient la nature, le support et le mode de diffusion», la «mise en place des mécanismes et des procédés techniques de protection des enfants mineurs et des adolescents dans les programmes diffusés» et «ne pas faire l'apologie de la violence». Pour ce faire, l'article 103 de ladite loi évoque «la suspension immédiate de l'autorisation préalable sans mise en demeure préalable». L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) a enregistré «des violations, par la chaîne El Bilad TV, qui n'a pas mis en place des mécanismes et des mesures techniques de protection des enfants mineurs lors de la diffusion de ses programmes, outre la diffusion d'un extrait d'une séquence répétée des images du crime odieux contre le jeune Djamel Bensmaïn, victime d'un acte ciblé perpétré par une organisation terroriste, ce qui constitue une violation flagrante des engagements juridiques et moraux de la chaîne. Il faut le dire et le répéter, la chaîne Essalam TV n'a pas subi le même sort que la chaîne El Adjwa TV qui a commis presque la même faute que la chaîne Essalam TV, à savoir la diffusion d'un extrait de film osé et interdit par la loi algérienne. Ce traitement dénote un besoin de l'Arav de faire le tri déjà dans le paysage audiovisuel privé chargé par des échecs éditoriaux et surtout rédactionnels. Il existe encore des chaînes qui n'ont aucune morale, ni stratégie et encore moins un programme qui correspond à notre société. Le remplissage de l'écran avec un contenu correct fait partie des derniers soucis de certains patrons de chaînes privées.