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Un accord céréalier en sursis

Le bras de fer qui se joue, en Ukraine, entre la Russie et la coalition occidentale a lourdement impacté l'économie mondiale. Jamais le commerce de l'armement n'a été aussi florissant, une bonne partie des missiles, chars, avions de guerre, roquettes et autres munitions dont l'Otan se dit à cours de stock étant consacrée à Kiev, pour un montant qui dépasse 120 milliards de dollars! Par-delà le volet militaire, les préoccupations d'un grand nombre de pays concernent l'enjeu des ressources énergétiques, pétrole et gaz principalement, ainsi que celui de l'approvisionnement du marché mondial des céréales. S'agissant des exportations céréalières ukrainiennes qui en constituent une part importante, l'accord obtenu par la Turquie, après de difficiles tractations à Ankara, expire le 18 mars prochain. D'ici là, les représentants de la Russie et des Nations unies sont à Genève pour négocier son renouvellement, la délégation russe étant conduite par le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, et celle de l'ONU par le chargé des affaires humanitaires, Martin Griffiths. On ne peut pas dire que ces retrouvailles se déroulent dans un contexte favorable. À cela, plusieurs raisons. D'une part, la Turquie, artisan majeur de l'accord en 2022, a d'autres soucis désormais. Non seulement, il lui faut panser les plaies du douloureux séisme qui l'a ravagée en partie mais, des élections présidentielle et législatives sont attendues en mai prochain, avec un risque non négligeable de voir l'opposition secouer l'AKP du président Erdogan. D'autre part, la Russie a pris la mesure d'un accord à sens unique, constatant que les engagements en faveur de ses propres exportations sont loin d'avoir été respectés, du fait des sanctions inédites que multiplient les Etats-Unis et l'Union européenne. Il y a une semaine, le MAE russe Sergueï Lavrov a qualifié les nouvelles discussions de «compliquées», laissant supposer que la reconduction de l'accord n'interviendra pas sans mal. Pourtant, il s'agit d'un mal nécessaire dans la mesure où le dispositif est vital pour l'approvisionnement alimentaire mondial et, surtout, celui de nombreux pays africains et autres. Kiev presse la communauté internationale de sauvegarder les plus de 24 millions de tonnes de céréales exportées à ce jour hors des ports ukrainiens mais Moscou a averti Washington, lors du récent G20, que l'accord autorisant en parallèle l'exportation de ses engrais, sans sanctions occidentales, n'a pas été totalement respecté...

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