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Retailleau, l’anti-Algérien

S'il y a un membre du nouveau gouvernement français qui ne porte pas l'Algérie dans son coeur, c'est bien celui de l'Intérieur. Il l'avait montré dès sa prise sa prise de fonction en septembre 2024 en affichant son intention d'enterrer l'accord franco-algérien de 1968. Le premier flic de l'Hexagone n'a pas exclu sa renégociation le qualifiant de «déséquilibré». Interrogé par la chaîne de télévision LCI à ce propos il avait répondu: «Je n'ai aucun tabou... aucun tabou... bien entendu», ajoutant: «L'accord de décembre 68 est un accord déséquilibré, très avantageux pour l'Algérie, très désavantageux pour la France. On doit avoir le courage de le mettre sur la table.» Il en a fait vraisemblablement une obsession. Il est revenu à la charge le 27 novembre.
Auditionné par le Sénat, le locataire de la place Beauvau a tiré à boulets rouges sur cet accord bilatéral et le statut particulier qu'il accorde aux ressortissants algériens installés en France. Son objectif: son abrogation. Le successeur de Gérald Darmanin a tenu cependant à préciser que cette offensive n'engageait que sa personne et non l'ensemble du gouvernement. Il faut rappeler que l'accord franco-algérien du 27 décembre 1968 stipule dans son article 3 qu'«un effort spécial sera réalisé, avec des moyens accrus en faveur des travailleurs algériens, d'une part pour développer l'enseignement aux adultes, la préformation et la formation professionnelle, ainsi que l'accès aux divers cycles de la promotion du travail, d'autre part pour améliorer, d'une manière continue, les conditions de vie et de logement de ces travailleurs. De la simple littérature.
La violence, l'ostracisme, les campagnes racistes dont ils ont de tout temps été l'objet particulièrement en période de crise, comme c'est le cas actuellement prouvent qu'ils sont très loin de bénéficier de privilèges. Peu importe, le premier policier de France en fait des boucs émissaires au moment où son pays traverse une crise politique financière sans précédent avec le risque de voir son gouvernement, menacé par une motion de censure, d'être renversé dans les prochains jours. «Cet accord, révisé à trois reprises, mais jamais remis en cause sur le fond, est aujourd'hui en décalage total avec les réalités migratoires et diplomatiques», a martelé Bruno Retailleau devant les membres de la mission sénatoriale sur les accords internationaux. Des propos qui attestent que le fossé entre Alger et Paris s'élargit un peu plus...

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