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Pourquoi courtisent-ils Alger?

La visite du président du Conseil des ministres italien, Mario Draghi, l'appel téléphonique du président russe Poutine, avant lui l'Émir du Qatar, du président français Emmanuel macron, l'arrivée de la sous-secrétaire d'État américaine, suivie du secrétaire d'État américain, Antony Blinken, le chef du gouvernement libyen, sans compter le défilé des ambassadeurs dont le dernier a été celui de l'Arabie saoudite. La boussole de la diplomatie internationale indique depuis un mois une seule direction: Alger. Il est vrai que la diplomatie algérienne souffle et se remet d'aplomb après des années d'hibernation.
En cela, le président Abdelmadjid Tebboune a réussi avec brio un challenge qu'il s'est fixé dès son arrivée au pouvoir en décembre 2019: redonner son lustre d'antan à la politique étrangère. Mais que cherchent tous ces diplomates à Alger? Contrairement à ce que prétend une certaine vision manichéenne des relations internationales, ce chassé- croisé diplomatique ne vise pas à conforter l'arrimage de l'Algérie à l'Occident ou à la Russie. «Les courtisans d'Alger» auraient un objectif précis. Il serait lié à une probable médiation dans la crise ukrainienne.
Tout a commencé en mars dernier quand Dominique de Villepin a braqué les feux de l'actualité internationale sur l'Algérie. Dans une déclaration faite à la chaîne France 2, cet ancien Premier ministre et ministre français des Affaires étrangères a estimé que l'Algérie est tout à fait crédible pour camper le rôle de médiateur entre les belligérants de la guerre en Ukraine. «Il y a des pays comme l'Algérie qui ont des capacités pour faire passer le message», à la Russie sur la nécessité de trouver un terrain d'entente, a déclaré l'ancien chef de la diplomatie française. Très au fait des équilibres géopolitiques et rompu aux arcanes de la diplomatie parallèle, Dominique de Villepin sait parfaitement apprécier le poids d'un pays et l'efficacité de sa diplomatie dans le règlement pacifique des conflits. Et dans ce registre, l'Algérie a plusieurs points où accrocher l'intérêt international: le règlement du conflit armé entre l'Éthiopie et l'Érythrée à l'issue d'une rencontre entre les dirigeants des deux pays, s'engageant à mettre en oeuvre les accords d'Alger signés en 2000.
Peut-on passer sous silence le rôle majeur joué par l'Algérie dans l'affaire des 52 otages américains en Iran en 1979. En évoquant publiquement «la carte Algérie» pour la résolution de la crise ukrainienne, l'ancien chef de la diplomatie française savait parfaitement de quoi il en retournait.

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