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Listes noires

Pendant qu’à travers le monde, les manifestations montrent au grand jour la colère, l’inquiétude ou la consternation, selon les cas, des peuples, le gouvernement et l’armée sioniste clament leur détermination à poursuivre le génocide avec une attaque de grande ampleur contre Rafah, à la frontière égyptienne. Là se trouvent plus de la moitié de la population palestinienne de Ghaza, contrainte à l’exode par les bombardements barbares et les attaques terrestres des forces sionistes qui promettaient « un abri sûr » tout au sud de l’enclave, alors que leur plan consiste en un nettoyage ethnique conforme à leur doctrine expansionniste. Lundi, les Emirats ont tenu, dans ce contexte, à justifier leur lien normalisé avec Israël, l’ambassadrice Lana Zaki Nusseibeh déclarant au Conseil de sécurité de l’ONU que « grâce à cette coopération, nous disposons d’un hôpital de campagne à Ghaza et d’un hôpital maritime au port d’Al-Arisha, en Egypte ». Raison pour laquelle, dit-elle, l’Emirat préfère la discussion non pas avec « ceux qui sont d’accord avec nous » mais ceux qui ne le sont pas. En clair, après la gifle, il faut savoir tendre l’autre joue. Réaction banale face au génocide, les Etats normalisés brandissent « leur inquiétude » mais Netanyahu n’en a aucune, même si les Emirats « avertissent que toute opération militaire à Rafah aurait des conséquences inacceptables ». Pendant ce temps, les alliés occidentaux de l’entité sioniste multiplient, eux aussi, les déclarations mielleuses et les prétendues mises en garde contre des atrocités évidentes sans que leurs livraisons de bombes au phosphore et autres obus à l’armée sioniste ne souffrent la moindre restriction. Vidant leurs arsenaux sans frémir, ils participent de fait au nettoyage ethnique auquel se livre, ouvertement, le gouvernement Netanyahu, narguant les recommandations de la Cour Internationale de Justice (CIJ) qui ne dispose, en réalité, d’aucun moyen de sanctions véritables. La CPI et son ancienne procureure, la Gambienne Fatou Bensouda, avaient été interdites de visa d’entrée aux Etats-Unis par Trump pour une enquête sur les crimes des soldats américains en Afghanistan, après avoir été inscrites sur sa liste noire par le Trésor américain, mesures levées ensuite par l’administration Biden. Pourtant, les crimes commis envers les milliers d’enfants et de femmes, en Palestine occupée, resteront pour toujours une taache indélébile dans l’histoire de l’axe occidentalo-sioniste, perpétuellement ancré dans un deux poids deux mesures vis- à- vis du droit international.

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