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Les mégaprojets et la fenêtre de tir

L'émergence économique que souhaitent les Algériens s'obtient à force d'acharnement dans le travail, voire l'entêtement à tout réaliser en matière de projets stratégiques. On peut accuser des retards dans toute entreprise d'envergure. L'Algérie n'est ni le premier ni le dernier pays à voir quelques-uns de ses projets remis dans les cartons pour en ressortir plusieurs années après. Il n'est pas interdit de différer ses rêves, mais il serait dramatique de les enterrer et passer à autre chose. De grands projets quasi pharaoniques, lorsqu'ils ont été pensés ont fini par sortir de terre le moment venu. Cela pour dire qu'il existera toujours des fenêtres d'opportunité pour de grandes réalisations, parmi lesquelles on pourra citer le mégaprojet de Ghar Djebilet.
Lorsqu'il a été évoqué pour la première fois, avec ses installations gigantesques, ses gros camions inimaginables, sa voie ferrée sur plus d'un millier de kilomètres, le projet relevait de l'impossible pour certains et du cauchemar pour ceux qui en ont eu la charge en premier. Ce n'était pas joué d'avance. Mais à force de persévérance, d'acharnement et même d'entêtement à certains égards, le projet prend forme et on en parle comme d'une réalisation possible, presque à taille humaine. Les moins optimistes n'avaient pas misé un kopeck sur le projet. Le voilà aujourd'hui à ses premiers balbutiements. Ce n'est pas encore gagné. Il reste tellement de défis à relever pour en faire une copie conforme au rêve originel. Mais le premier pas est désormais fait. Quelques jours avant Ghar Djebilet, c'était le gazoduc transsaharien qui a fait l'objet d'un accord entre les trois États, l'Algérie, le Niger et le Nigeria. Lorsqu'on l'avait imaginé dans le cadre du Nepad, on le disait chimérique. Mais en Algérie, on y a cru dur comme fer. On a travaillé les partenaires africains au corps. Après plusieurs tentatives ratés d'en faire une réalité, la situation géopolitique du moment remet les pendules à l'heure et le projet devient rentable, stratégique et salvateur. Tout arrive à point à qui sait attendre, pourrait-on dire.
D'autres rêves demeurent encore dans les tiroirs de bureaux ministériels. Les a-t-on oubliés? Personne en Algérie n'osera prononcer cette sentence, sachant l'acharnement inné de l'Algérie à aller au bout de ce qu'elle entreprend. Le Port Centre, la mine de phosphate, les centrales solaires et autres réalisations stratégiques verront certainement le jour. Mais il ne suffira pas d'attendre une fenêtre de tir, mais travailler à la provoquer.

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