Le visage hideux du sionisme
Quelques jours avant la tenue des réunions d'urgence de la Ligue arabe et de l'OCI, en Arabie saoudite, le MAE britannique était au Caire pour «inciter à ne pas franchir certaines limites», aussi bien en ce qui concerne la poursuite de l'agression sioniste à Ghaza que l'ouverture totale du passage de Rafah, toutes deux réclamées pourtant à cor et à cri par les foules manifestant leur colère face à la barbarie sioniste, partout dans le monde. Il aura été entendu, son message étant par nature celui des États-Unis et des alliés occidentaux, solidaires des gouvernements sionistes successifs, depuis des décennies. Israël, disent-ils, «craint que le Hamas exploite le passage de Rafah pour obtenir des armes et des munitions». Ce qui signifie qu'il faut laisser l'entité sioniste poursuivre le génocide des Palestiniens, à Ghaza comme en Cisjordanie, après s'être assurée, des années durant, que le projet de deux États est torpillé par l'implantation massive des colonies juives.
Le fait est qu'une escalade dans la région du Moyen-Orient n'est souhaitée par personne, à l'exception de l'entité sioniste qui compte y trouver le prétexte d'une agression de la République islamique d'Iran et la destruction de son programme nucléaire civil, stigmatisé à la fois par Washington et Tel-Aviv. D'où la nécessité pour les pays arabes et islamiques de la région de ne pas céder à la provocation, laissant le soin aux groupes alliés de déployer les mises en garde et les missiles, selon les circonstances. Depuis le 7 octobre, le mythe d'une armée sioniste sûre d'elle et dominatrice s'est effondré, tel un château de cartes, et la situation actuelle n'est pas plus reluisante, à en juger par les pertes enregistrées lors de l'opération terrestre. Même si la pratique du mensonge sur ces pertes est ancienne du côté sioniste qui sait qu'elles sont vite résorbées par l'allié américain, les observateurs les évaluent à plusieurs centaines de soldats morts et à plus de 90 blindés détruits par la résistance palestinienne. Cela sans compter le fait que les objectifs assignés par Netanyahu à cette armée qui se livre ouvertement aux crimes de guerre et crimes contre l'humanité est loin d'être atteint, plus d'un mois après l'agression barbare contre une population civile dont les souffrances morales sont aggravées par le siège qui exclut l'eau, l'électricité, le carburant et les denrées alimentaires et qui n'épargne ni les infrastructures, ni les écoles, ni les mosquées et les églises. Toufan al Aqsa a contribué, au final, à révéler au monde entier le visage hideux du sionisme et sa doctrine fasciste et colonialiste dont est victime le peuple palestinien depuis plus de 70 ans.