{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Le respect de l’Algérie se mérite

Lors qu'un État dépêche son ministre des Affaires étrangères en visite à l'étranger, cela s'entend comme une volonté de confirmer des discussions à divers niveaux de responsabilités entre les deux pays. José Manuel Albares n'aurait d'ailleurs pas annoncé son déplacement à Alger, si au préalable, le terrain n'était pas déblayé. Il y a dans cette visite du ministre espagnol des Affaires étrangères, un air de réconciliation. L'Espagne, dont le Premier ministre a «gaffé» sur une question de décolonisation engageant son pays en tant que puissance administrante, a pris la mesure de l'erreur et l'a corrigée. Même si en diplomatie le mot n'a pas sa place, l'observateur averti de la scène euro-africaine, aura constaté que Pedro Sanchez a bel et bien fait son mea culpa. Il a admis ses «errements» devant les représentants de l'ensemble de la communauté internationale, au siège même de l'ONU. Il a clairement affirmé la position de son pays sur la question du Sahara occidental. Celle-ci, avait-il dit, est du domaine exclusif des instances onusiennes. La version du Sahara prétendument marocain était tout simplement effacée. On retiendra de Sanchez un sens des responsabilités qui l'oblige à faire marche arrière après avoir pris une voie sans issue.
Cela étant entendu, le gouvernement espagnol et la majorité de sa classe politique ont brillé au sein d'une Union européenne vassalisée, par le défi qu'il a lancé à l'entité sioniste génocidaire. Madrid a dit ses quatre vérités à Netanyahou et son gouvernement de criminels. En cela, la visite à Alger de son ministre des Affaires étrangères constitue un gage de sa volonté de ne pas abdiquer face à la déferlante de critiques que risque l'Espagne.
Il est entendu que compte tenu de la situation qui prévaut en Palestine et le ralliement de l'Espagne à la légalité internationale sur la question sahraouie, l'Algérie a un devoir de soutien et de solidarité à l'endroit d'un État qui, non seulement reconnaît ses erreurs, mais ose l'impensable au regard de son appartenance euro-atlantiste. Il va de soi que ses convictions risquent de lui coûter cher. Mais qu'importe le prix à payer lorsqu'on a la conviction que l'on est dans le vrai sens de l'Histoire.
Accepter un génocide, voire le justifier et apporter une aide matérielle et politique aux criminels de guerre relève du non-sens politique et historique. L'Espagne a choisi le courage à la lâcheté sur le dossier palestinien et la légalité internationale sur celui du Sahara occidental. Ce n'est pas anodin. Cela mérite le respect de l'Algérie.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours