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Le manteau de l’antisémitisme

Dans un rapport publié en juin dernier, la commission d'enquête onusienne sur les exactions sionistes dans les territoires palestiniens occupés avait relevé que l'occupation israélienne et la discrimination des Palestiniens imposée par l'État hébreu sont «les causes principales» des tensions récurrentes et des meurtres quotidiens. L'entité sioniste avait aussitôt réagi pour démolir cette commission et ses trois membres. Appelant à la rescousse tout ce qu'il compte comme moyens et lobbies, l'État sioniste remet une couche, usant de l'artifice selon lequel l'antisionisme équivaut à l'antisémitisme! Dimanche dernier, le Premier ministre sioniste a sommé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de procéder à la dissolution de la commission au motif qu'un de ses membres, l'expert indien Miloon Kothari, a déclaré, dans un entretien accordé au site Mondoweiss, le 25 juillet dernier, qu'ils sont «très découragés par les réseaux sociaux, contrôlés en grande partie par le lobby juif ou par certaines ONG spécifiques, qui consacrent beaucoup d'argent à essayer de nous discréditer». Il n'en fallait pas plus pour que les pressions de toute sorte repartent de plus belle pour annihiler les tentatives, pourtant formelles, de la communauté internationale, lasse d'être un spectateur muet et impuissant face aux crimes, quasi quotidiens, dont sont victimes les Palestiniens, aux prises avec l'armée sioniste et une colonisation juive brutale. L'enquête timide de la commission onusienne sur toutes les violations «présumées» (sic) ne pouvait connaître une quelconque avancée tant l'État hébreu est habitué, depuis sa création, à une totale impunité et à un monopole rigoureux de la communication, comme on a pu le constater avec le meurtre de la journaliste américano-palestinienne Sheerin Abou Akleh. Non seulement le sniper qui l'a abattue ne sera jamais inquiété mais les Etats-Unis eux-mêmes et Joe Biden ont pudiquement évacué le sujet, durant la visite au Moyen-Orient sur le pétrole et...la «sécurité d'Israël» face à la prétendue «menace iranienne». «Ces remarques antisémites (de l'expert indien) sont une tache sur l'ONU toute entière», a écrit le Premier ministre sioniste à Antonio Guterres, réclamant le «renvoi immédiat des trois membres et la dissolution de la commission». Même si la présidente de la commission, la Sud-Africaine Navi Pillay, a expliqué que les propos de Kothari ont «été délibérément sortis de leur contexte» et reflètent «la déception de la commission face au manque de coopération persistant» de l'entité sioniste, la chape de plomb va être de mise et la commission enterrée sans tambour ni trompette. Circulez, il n'y a rien à dire.

De Quoi j'me Mêle

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