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Le loup dans la bergerie africaine

Voilà plusieurs années que l'Etat hébreu frappait à la porte de l'Union africaine pour en (re) devenir un membre observateur, une candidature portée par plusieurs pays tels que l'Ouganda, l'Ethiopie et quelques autres. L'annonce de la décision du président de la Commission de l'UA, le Tchadien Moussa Faki, de donner à cette candidature une suite favorable constitue, quoi qu'on dise, un fâcheux compromis par rapport aux principes et objectifs édictés dans l'Acte constitutif de l'organisation panafricaine, sachant que l'entité sioniste cherche, bel et bien, une légitimation de ses nombreuses exactions et violations du droit international, dans les territoires palestiniens occupés, où colons et forces armées sionistes conjuguent au quotidien les violences et les agressions contre la population palestinienne, spoliée de ses droits et de ses biens.
Usant des prérogatives d'administrateur de l'UA, le Tchadien Moussa Faki aura surpris son monde car il n'a pas procédé à de larges consultations auprès des pays membres, une majorité ayant, sans cesse, exprimé son refus d'accorder un quitus à l'Etat sioniste dont l'ambition déclarée est d'étendre son emprise militaro-industrielle à travers le continent, comme ce fut le cas, durant sa très cordiale coopération avec le régime de l'apartheid, en Afrique du Sud. Nul doute que cette initiative personnelle n'aura aucun impact sur l'engagement et le soutien résolu de cette majorité des pays africains à la cause palestinienne. Ils savent qu'il s'agit d'une question de décolonisation et de consécration des droits nationaux inaliénables du peuple palestinien, notamment son droit à un Etat indépendant avec El Qods comme capitale, ainsi que le soulignent les nombreuses résolutions de l'ONU et les déclarations de l'UA, en maintes circonstances.
Cela est d'autant plus évident que les 87 Etats membres observateurs extra-africains que compte l'UA n'ont aucune possibilité d'influer sur les positions de l'organisation panafricaine, si ce n'est par des moyens détournés, auprès de certains Etats membres, comme cela a toujours été le cas. Aussi, l'entrée de l'entité sioniste dans le sanctuaire de l'UA aura beau être saluée comme un fait diplomatique majeur, elle ne dilue en rien les exigences d'une solution juste et durable du conflit au Proche-Orient, conforme à l'Initiative de paix adoptée par le Sommet Arabe, en 2002, à Beyrouth, que l'Union Africaine a pleinement soutenue, consciente des atouts et des intérêts complémentaires que portent les deux ensembles régionaux, pour leurs peuples et pour leurs valeurs consacrées. Il appartient, cependant, aux Etats membres de se concerter sur les conséquences de cette décision pour l'Afrique et pour ses idéaux.

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