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Le discours de vérité

Abdelmadjid Tebboune est le quatrième président algérien à prononcer un discours devant l'Assemblée générale de l'ONU. Hier, sur la tribune de l'ONU, il a prononcé un discours très attendu et ce pour plusieurs raisons. D'abord parce que Tebboune s'est exprimé en tant que Président du plus grand pays d'Afrique, placé au coeur de l'équation énergétique mondiale, leader dans la lutte antiterroriste et directement concerné par les troubles sécuritaires qui agitent la région du Sahel. Ensuite, Tebboune a pris la parole en tant que chef d'État d'un pays qui présidera à partir de 2024 le Conseil de sécurité de l'ONU. L'Algérie a été élue par l'Assemblée générale de l'ONU, membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025. Elle entamera son mandat le 1er janvier 2024 et exercera ses fonctions jusqu'au 31 décembre 2025. Car elle est l'un des principaux porte-paroles des pays non alignés, de l'Afrique, des pays du Sud, et est farouchement attachée à la souveraineté des États, ainsi qu'aux droits légitimes des peuples. Enfin, le contexte international dans lequel l'Algérie présidera le Conseil de sécurité est très particulier. Il est en effet marqué par des crises multiples allant des répercussions sur l'économie mondiale de la grave crise sanitaire de Covid-19, à l'exacerbation des conflits sur fond de polarisation du monde induite par la guerre en Ukraine et par l'urgence climatique. Tous ces éléments contribuent à l'aggravation des inégalités entre les pays du Nord et ceux du Sud en termes de qualité de vie des populations
Dans ce contexte difficile, l'Algérie, à travers son président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est une voix écoutée avec une grande attention, car à travers ses positions immuables, ses propositions mûries et ses actions diplomatiques reconnues, l'Algérie est réellement une voie et une voix de sagesse. Rien qu'en matière de paix et de sécurité internationales, l'Algérie n'a jamais dévié de sa ligne doctrinale assumée en faveur du multilatéralisme et de la résolution des conflits par les voies non violentes, diplomatiques et sans ingérence des forces étrangères. Ce ne sont pas que des déclarations d'intention mais des faits avérés sur le terrain. À chaque crise régionale ou mondiale, elle a prouvé que sa lecture sereine des crises politiques et sécuritaires sont les plus sages et les moins dommageables. L'Histoire retient toujours son opposition farouche contre l'intervention des forces étrangères et ses alertes répétées concernant la Libye, la Syrie et plus récemment le Niger.

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