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La Syrie face au chaos

Damas, dernier bastion du pouvoir en Syrie, est tombée hier entre les mains de la coalition du groupe de rebelles dirigée par les islamistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ex al-Nosra, branche locale d'al- Qaïda. Une situation qui a découlé de l'offensive fulgurante déclenchée le 27 novembre, provoquant la chute d'abord d'Alep, la plus grande ville de Syrie, puis de la ville centrale de Hama, la quatrième plus grande ville du pays, qui va avoir comme conséquence de refaçonner le contexte géopolitique de la région. Il ne faut en effet pas oublier que la Syrie a des frontières en partage avec l'Irak, le Liban, la Jordanie et la Turquie qui semble avoir joué un rôle de premier plan dans la chute du gouvernement du désormais ex- président de Syrie, Bachar al-Assad, que l'on a annoncé avoir fui son pays. La Russie, un de ses soutiens indéfectibles, a assuré qu'il a démissionné de son poste suite à des négociations.
«Suite aux négociations entre Bachar al-Assad avec un certain nombre de participants au conflit armé sur le territoire de la Syrie, il a décidé de démissionner de son poste présidentiel et a quitté le pays en donnant l'instruction de procéder au transfert du pouvoir de manière pacifique», a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. Les Occidentaux, les Européens notamment et la France en particulier ont applaudi.
Le président Emmanuel Macron s'est félicité que «l'État de barbarie» soit tombé. Des déclarations de satisfaction imprudente. Il ne faut en effet pas oublier dans quel état se sont retrouvés des pays tels que l'Irak ou la Libye suite aux chutes de leurs leaders provoqués par ces mêmes pays. Et c'est le profil même de celui que l'on présente comme le nouvel homme fort de Damas qui inquiète. Lui: c'est Abou Mohammad al-Jolani. Il est à l'origine de l'offensive qui a provoqué la chute de Bachar al-Assad. Né en 1982, Ahmed al-Chareh, son vrai nom, il a grandi à Mazzé, un quartier cossu de Damas, dans une famille aisée.
Après l'invasion américaine de l'Irak en 2003, il part combattre dans ce pays voisin de la Syrie, où il rejoint le groupe al-Qaïda en Irak d'Abou Moussab al-Zarqawi avant d'être emprisonné durant cinq ans. En 2011, il rejoint son pays natal pour y fonder le Front al-Nosra, qui deviendra HTS. En 2013, il refuse d'être adoubé par Abou Bakr al-Baghdadi, futur chef de l'EI, et lui préfère l'émir d'al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri. Il n'a eu de cesse depuis de se façonner une stature d'homme d'État «fréquentable» malgré une carte de visite n'en donnant aucune garantie, assurant l'Occident de sa coopération. L'urgence est cependant d'éviter le chaos à la Syrie...

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