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La route à tombeau ouvert

28 personnes ont trouvé la mort et 1442
autres ont été blessées dans 1239 accidents de la circulation, entre les 11 et 17 septembre. Depuis des mois, le bilan est si macabre qu'il passe pour une fatalité. Plus un seul jour sans qu'on ait à déplorer des morts et des blessés, et un bilan plus sombre si l'on prend en compte les blessés qui succombent dans les hôpitaux. Nos routes sont-elles des coupe-gorges? La réglementation est-elle trop permissive, de sorte que le terrorisme routier sévit en toute impunité? En fait, les lois sont parmi les plus répressives et les explications sont à rechercher ailleurs. Les statistiques de la Délégation nationale de sécurité routière rendent responsables des accidents la tranche d'âge des conducteurs entre 18 et 29 ans. Au sein de cette catégorie, les nouveaux conducteurs sont, à eux seuls, responsables pour moitié de la tragédie. Et le facteur humain semble, donc, à l'origine de 80% des drames. Alors, que faire? Le nouveau «rappel» de responsable, mis à la retraite dix ans auparavant, pour «adapter» sous contrat les textes à la conjoncture, ne paraît pas sérieux, ni dans la forme ni dans le fond. La compétence et l'expérience ne sont pas mis en doute mais ce recours rend criarde l'impuissance (...) de ceux qui sont en charge du dossier, depuis plus d'une décennie. Nul besoin de rechercher des moutons noirs pour justifier l'injustifiable. Ce sont les auto-écoles qui «forment mal», les examinateurs qui «distribuent trop à la légère le permis probatoire». Un discours ressassé sans cesse. Les examinateurs, depuis que le Cnapec a été transféré du secteur des Transports à celui de l'Intérieur, n'ont pas de couverture sociale! Y a-t-il là de quoi vraiment les motiver? Ledit Cnapec est toujours en attente des textes d'application de l'arrêté interministériel, relatifs aux antennes de wilaya, et il est toujours dirigé par un...intérimaire! Des laisser-aller qui font boule de neige et «expliquent» une situation catastrophique, pour peu que s'y greffent l'âge avancé des véhicules, tels les poids lourds et les autobus, et d'autres paramètres. Les vraies solutions ne sont pas dans le «durcissement» à l'infini des conditions d'obtention du permis, le mode de formation des auto-écoles ou celles de la circulation. Et comme ce n'est pas demain qu'on va pouvoir procéder à l'évaluation des candidats par système automatisé, il est utile de repenser toute la démarche, en termes de pédagogie. Dans l'attente, on peut toujours déplorer quelque 4000 morts et les 3000 handicapés sur nos routes, chaque année, bon an mal an. 

De Quoi j'me Mêle

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