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La grande question libyenne

Malgré des regains de tensions, ces dernières semaines, notamment avec la probable candidature du maréchal Haftar à la présidentielle du 24 décembre, les préparatifs pour l'organisation de la présidentielle (les législatives sont reportées à fin janvier 2022), sont presque achevés, selon le responsable de la Haute commission électorale (HNCE, Imad al-Sayeh. Telle est la décision du Parlement que préside Saleh Aguila, mais le Haut Conseil d'Etat a rejeté aussi bien la loi électorale, votée par Tobrouk, que le report des législatives, ce qui laisse supposer que tout n'est pas pour le mieux dans la gestion du processus politique. Fort heureusement, tel n'est pas le cas du côté du Comité militaire mixte 5+5 qui, réuni pendant trois jours à Genève, vient d'adopter «un plan global» pour le retrait graduel des mercenaires et forces étrangères, condition incontournable pour la tenue des élections précitées. Le même comité militaire avait montré la voie, en 2020, lorsqu'il a conclu le cessez-le-feu global, puis la réouverture de la route côtière entre Tripoli et Benghazi, en passant par Syrte, axe primordial pour la réconciliation. Forte de cette avancée, la HNCE peut légitimement s'attendre à «une forte participation» aux deux scrutins, sachant que la présidentielle devrait susciter un engouement accru puisqu'elle va permettre à la Libye d'élire un président, pour la première fois depuis l'indépendance du pays. Ils ont été plus de 2,83 millions d'électrices et d'électeurs, sur une population de près de 7 millions de citoyens, à s'être inscrits sur la plate-forme mise en ligne par la HNCE avec, comme date limite, la mi-août. Monarchie au lendemain de son indépendance, en 1951, puis Jamahiria depuis 1969 et le coup d'Etat d'El Gueddhafi, la Libye va franchir un nouveau cap, pour peu que prévalent la volonté d'une réconciliation nationale et la recherche du seul intérêt du peuple libyen face aux nombreux appétits, calculs et manoeuvres des parties étrangères qui lorgnent vers le pétrole et la domination d'un pays stratégique en Afrique et en Méditerranée.
C'est pourquoi le processus politique, initié en novembre 2020 par l'ONU, avec le soutien de la Ligue arabe et de l'Union africaine, et pour lequel l'Algérie et les membres du Groupe des pays voisins ont déployé d'immenses efforts, doit aboutir, malgré le déficit de consensus induit par la candidature de Haftar dont on peut craindre qu'elle parasite les résultats et entraîne une remise en cause de l'intégrité du scrutin. Auquel cas, le peuple libyen n'aura pas fini de manger son pain noir.

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