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La diplomatie entre amitié et intérêt

À mi-mandat, le président de la République est en train d'installer l'Algérie dans son espace géopolitique, comme le poids lourd qu'elle a déjà été dans le passé. En deux ans et demi à la tête de l'État, ponctués par une crise sanitaire mondiale et une guerre féroce de quatrième génération menée contre le pays, Abdelmadjid Tebboune déploie les voiles de la diplomatie algérienne. Il disait au tout début de son mandat tout le respect dont bénéficiait l'Algérie auprès des nations africaines, arabes, européennes et américaines. Aux citoyens qui doutaient de l'influence de leur pays, il promettait un retour au-devant de la scène, avec en prime des dossiers qu'on pensait trop lourds pour une Algérie qui s'est éclipsée de la scène mondiale. Aujourd'hui, la Palestine et le Sahara occidental ne sont plus ces causes oubliées. La première agite les instances onusiennes et la seconde sera au menu d'un Sommet arabe qu'on qualifie déjà d'historique. Obliger les Etats-Unis, la France et autres puissances à aborder ces dossiers est en soi une victoire pour les peuples palestiniens et sahraouis qui désespéraient de ne pouvoir sortir de derrière le rideau où les avaient planqués Israël et le Maroc. Lorsqu'un État défend avec acharnement les droits des peuples opprimés, que ferait-il pour le sien? De nombreux partenaires de l'Algérie se posent cette question. Et c'est légitimement que la réponse peut aisément être empruntée à l'ancien président français Charles de Gaulle. «Il n'y a pas d'amitié entre les États, il y a des intérêts», avait-il dit. Cette logique vaut pour tous les chefs d'État de la planète. Certains vont jusqu'à sacrifier des principes sacrés. Ce n'est certainement pas l'attitude du président Tebboune qui, honorant l'Histoire de son peuple, respecte son engagement auprès des Palestiniens et des Sahraouis. En cela, la diplomatie algérienne est en phase avec les aspirations de la société. Elle a peut-être choisi la difficulté, mais dans son parcours, l'Algérie sait exploiter ses points forts. La nouvelle conjoncture régionale et internationale lui profite amplement. Les visites d'État effectuées par le président de la République, dont le ton ne laisse aucune nuance aux principes de l'Algérie, mais également à ses intérêts, conduit les partenaires à considérer leurs propres intérêts dans la densification des relations économiques. Le Qatar, la Turquie et aujourd'hui, l'Italie sont autant de témoins, mais aussi d'«amis» à travers lesquels, l'Algérie aspire à l'émergence. Les «amis traditionnels» sont ceux qui vous respectent, aujourd'hui, pas ceux qui jouent à compter les années. À bon entendeur... 

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