L’Algérie sociale est une réalité
Le modèle social algérien est, de loin, l'un des plus égalitaires de la planète. On pourrait palabrer sur certains manques dans le système de santé, dans l'éducation ou encore dans la qualité de l'enseignement supérieur, il est des constantes qu'aucun observateur ne peut nier. Les éléments qui confirment la justesse de ce modèle tiennent dans le taux de scolarisation, la gratuité de l'accès aux soins, le taux d'électrification, la pénétration du gaz de ville. Tout cela est soutenu par des transferts sociaux qui avoisinent les 20 milliards de dollars, que l'État dépense annuellement pour soutenir le pouvoir d'achat de la société. Tous ces acquis ne datent pas d'hier. C'est une réalité quotidienne depuis plus de cinquante ans. La première génération de l'indépendance se souvient de la première rentrée des classes. C'était en octobre 1962. Le gouvernement de l'époque avait toutes les raisons pour différer le rendez-vous. Mais ç'aurait été trahir le serment fait aux chouhada de la guerre de Libération nationale. Cette même génération doit avoir dans l'esprit les méga campagnes de vaccination contre les maladies transmissibles. Dans les écoles, les polycliniques et dans les villages les plus reculés du pays. Aucun Algérien ne devait être oublié.
Cette première génération, qui a grandi dans l'euphorie que procure la liberté retrouvée, était sérieusement prise en charge au double plan de sa santé et son instruction. Des milliers de grands médecins, architectes, pilotes et chercheurs universitaires, aujourd'hui à la retraite, témoignent de cette époque où tout le pays voyait dans la même direction. Le recouvrement de la souveraineté a pris tout son sens lorsque l'État a frappé la monnaie nationale et nationalisé quelques années plus tard les richesses hydrocarbures du pays. Cet acte historique, qui a généré plus de richesses au pays, a servi pour ce qu'il devait servir, à savoir améliorer les conditions de vie de la société. D'immenses chantiers d'électrification de tout le territoire, de réalisation d'hôpitaux, d'écoles et d'universités.
Dans l'intervalle, il y eut des erreurs de gestion, voire de la corruption, mais tous les observateurs ne peuvent que reconnaître un fait établi, à savoir qu'au plan stratégique, l'Algérie est demeurée, à ce jour, un État social. Et ce caractère s'est confirmé à travers les décisions prises par le président Tebboune, ces quatre dernières années. Les logements, les hausses de salaires, l'institution de l'allocation chômage, l'accès des cancéreux aux soins gratuits... Tout cela pour dire que l'Algérie tient le cap.