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Des subventions inéquitables

L'avant-projet de finances 2022 a ouvert l'épineux et complexe dossier des subventions qui ne manquera pas de secouer l'hémicycle où l'on doit assister à des joutes entre les pour et les contre cette décision sujette à une exploitation politique. Le palais Zighout-Youcef ne pourra pas, d'ailleurs, confiner l'onde de choc qui va largement déborder sur les assemblées locales qui seront issues des élections du 11 novembre prochain. Les futures APC auront sur les bras un cadeau empoisonné. Les nouvelles APC seront, en effet, directement concernées car c'est à elles qu'incombe le rôle de définir avec exactitude les catégories sociales qui doivent directement bénéficier du soutien de l'État. Elles doivent en quelque sorte établir une cartographie sociale des revenus. La tâche est très difficile, mais c'est un challenge à relever maintenant que l'État a décidé de s'attaquer plus sérieusement à cette question des subventions redondante depuis ces 20 dernières années. Mais comment faire passer cette décision sans grands dégâts auprès des populations? Il ne faut surtout pas se tromper de sujet en le prenant à la légère. À ce titre, il n'est pas exagéré de dire que nous manipulons une bombe sociale: la réforme des subventions est semblable à de la nitroglycérine. L'opération exige du doigté, une minutieuse préparation et un laborieux travail d'explication auprès des citoyens. Il s'agit de leur clarifier que la démarche du gouvernement ne vise nullement la remise en cause de la politique sociale de l'État algérien qui constitue, d'ailleurs, l'un de ses fondements. La déclaration du 1er Novembre 1954, par ailleurs, inscrite dans la Loi fondamentale remaniée en 2020, stipule bien qu'il s'agit de construire «un État algérien social(...)». Il faut donc expliquer aux Algériens de la manière la plus sincère et la plus claire possible que le recours aux subventions ciblées signifie tout simplement de se donner des instruments de protection sociale les plus adaptés soutenables sur le plan budgétaire.
C'est à la faveur de l'immense gaspillage de la nourriture qui prend des proportions alarmantes durant le mois de Ramadhan que l'on se rend compte qu'il faut revoir le système des subventions. À ce constat visible sur le terrain, viennent s'ajouter une panoplie se statistiques et de nombreuses études démontrant que les subventions sont trop coûteuses au Trésor public, mal ciblées, inéquitables et inefficaces. Elles remplissent donc plus la fonction originelle qui était de protéger les couches vulnérables de la société.

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