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Cris et chuchotements en Tunisie

Dans une déclaration intervenue samedi dernier, le président tunisien Kaïs Saïed a indiqué la mise en place d'une commission chargée de préparer l'avènement d'une nouvelle République. Scindée en deux, elle va initier un dialogue avec les organisations nationales, à l'exclusion des formations politiques dont Saïed estime qu'elles sont la cause principale de la profonde crise dans laquelle se débat la Tunisie, depuis plusieurs années. En bout de course, les conclusions de ces débats serviront à l'élaboration d'une synthèse, synonyme d'un projet de Constitution, qui sera soumise à l'aval du peuple tunisien, lors d'un référendum prévu le 25 juillet prochain. Un clin d'oeil manifeste à la date du 25 juillet 2021 qui a vu le chef de l'État prendre des mesures radicales contre le gouvernement Mechichi et l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Depuis, le pays est en état de fièvre puisqu'aux ripostes menées par Ennahdha et Rached Ghannouchi, président du Parlement déchu, se conjugue la manoeuvre conduite par Abir Moussi, cheffe du Parti destourien libre (PDL), qui va organiser une marche en direction de Carthage, le 15 mai prochain, pour crier son rejet d'une démarche «illégale». Lors d'une conférence de presse, la semaine dernière, Abir Moussi avait réagi à l'annonce du président Saïed: «Nous sommes face à un détournement, une falsification de la volonté du peuple», a-t-elle assuré, condamnant par avance le projet d'une nouvelle République, fondée sur une nouvelle Constitution, qui donnerait à la Tunisie un régime présidentiel, pour peu que le peuple tunisien viendrait à l'entériner. C'est dans ce contexte mouvementé que l'ancienne cheffe du cabinet présidentiel et égérie démissionnaire du président Kaïs Saïed, Nadia Akacha, est en train de défrayer la chronique, suite à la «fuite» d'une dizaine d'enregistrements audio, concernant des personnalités politiques de premier plan. Les médias locaux parlent de propos «choquants et surprenants» d'une Nadia Akacha, sortie de sa réserve pour des règlements de compte qui ont de quoi laissé perplexes aussi bien les personnes concernées que des institutions. Outre le fait que ces commentaires insidieux relèvent des ragots de comptoir les moins ragoûtants, il y a le fait qu'ils constituent un cruel handicap pour une Tunisie confrontée à des discussions très difficiles avec le FMI et toujours en proie à de lourdes incertitudes quant à une sortie du tunnel. 

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