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Ces leçons qui n'ont servi à rien

Les Algériens ne retiennent visiblement pas les leçons de la Covid-19. Pourtant, il est très difficile d'oublier l'année 2020 qui fut traumatisante pour l'ensemble de la communauté nationale. Il n'est même pas besoin de rappeler les mesures drastiques de confinement, la «bataille» des masques de protection, la course effrénée contre le temps à la recherche du fameux médicament qui prévient les thromboses, les villes mortes et toutes les détresses de centaines de milliers de travailleurs qui ont perdu leurs emplois. Mais globalement, la réaction des Algériens était exemplaire à tout point de vue. Et pour cause, la première vague a fait très peu de victimes, comparativement au désastre européen et américain. La deuxième vague a trouvé une société, certes mieux équipée, plus sensibilisée, mais toujours démunie de moyens de protection efficace. Les vaccins qui étaient déjà distribués en Occident étaient encore introuvables en Algérie. Rebelotte. Confinement, stress, perte d'emplois et un autre traumatisme. Les citoyens qui pestaient contre l'Etat parce qu'il ne fournissait pas le fameux vaccin, n'avaient pas totalement tort, même s'il serait injuste de responsabiliser les autorités publiques sur la disponibilité d'un produit, à l'époque sous tension dans le monde entier. L'Algérie, qui manquait de vaccins, s'était sentie l'obligation de reconduire des restrictions, dont les effets socio-économiques étaient dramatiques dans certains cas. Mais là aussi, le pays a réussi à se sortir de cette nouvelle vague, avec un minimum de dégâts au plan sanitaire. Mais les effets négatifs sur les fronts social et économique étaient indéniablement plus graves. Cette deuxième leçon était nécessaire, tout comme la troisième d'ailleurs où les incidences sur la mortalité et les contaminations étaient sans commune mesure. Des dizaines de vies avaient été perdues, tout simplement parce que les pouvoirs publics n'avaient pas anticipé une demande croissante en oxygène médical. Plus que les deux premières, la troisième vague a marqué les esprits. Le traumatisme était à son paroxysme. Ces trois leçons ont-elles été retenues? La réponse est non. On en veut pour preuve que les Algériens rechignent à se faire vacciner malgré la disponibilité du médicament. Ils savent que dans quelques semaines, nos hôpitaux seront submergés, que le malheur va encore s'abattre sur des millions de citoyens. Au lieu de prévenir la catastrophe en se protégeant, on la laisse venir. Pourtant, par expérience, tout le monde sait que chaque vague est plus force que celle qui précède. 

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