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Alger attend des explications

Expropriation, massacres, enfumades, napalm, viols et assassinats. C'est ce lexique macabre qui meuble une ardoise coloniale salée depuis longtemps, enveloppée par le silence et le déni. Il a fallu d'âpres luttes d'hommes politiques, d'historiens et d'intellectuels pour sortir des amnésies historiques. Demain, l'Algérie et la France célébreront, chacune à sa manière, les massacres du 17 octobre 1961, alors que leurs relations diplomatiques sont plongées dans une crise inédite, conséquence d'une grave offense commise à l'endroit de l'Algérie, fin septembre, par le président Emmanuel Macron. Jamais un président français n'a osé aller, aussi loin, dans ses attaques contre l'Algérie, son histoire et ses responsables. Commentant, ces malheureux propos de Macron, le fondateur et directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), Pascal Boniface, a affirmé que «si chaque chef d'Etat s'amusait à dire publiquement ce qu'il pense de ses autres collègues, ce sera la guerre». La violence des propos a été telle, que les relations algéro-françaises sont au bord de la rupture. Un scénario inimaginable, il y a à peine quelques semaines. Cette situation préjudiciable, va-t-elle durer dans le temps ou, relève-t-elle d'une conjoncture qui finira par évoluer très rapidement et à laquelle succéderont des avancées positives sur le dossier mémoriel? Les autorités françaises annoncent que Macron devrait s'exprimer, demain, et son discours est attendu de part et d'autre de la Méditerranée. Le président français fera-t-il un geste en direction de la diaspora algérienne, qui, il faut le dire, vit mal la crise qui affecte les relations entre les deux pays? «Le président français va-t-il avoir le courage politique de reconnaître et de condamner ce crime d'État? Ou va-t-il ressasser, comme ses prédécesseurs, l'apaisement et le recueillement? Mais il ne faut pas s'attendre à un geste fort de Emmanuel Macron. Surfant sur l'effervescence électorale, Macron, qui ne cache plus son désir de courtiser l'électorat de l'extrême droite, est en réalité le vrai rentier de la mémoire. Il ne dérogera pas à la règle, en adoptant une attitude de retenue, qui sera observée par la France officielle ce 17 octobre.
En Algérie, on célèbre le 17 octobre 1961 avec émotion et une mémoire vive de ce jour funeste d'un vrai crime d'État. Alger s'attend aussi à des explications du président français, et surtout à la réponse qu'il donnera au président Tebboune qui a exigé «un respect total de l'Algérie».

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