Le pétrole démarre la semaine à plus de 80 dollars
Quel «pactole» pour l’Algérie?
Même s’il ne sera pas de la même ampleur que celui de 2022 où il avait affiché 60 milliards de dollars, il s’annonce conséquent.

L'équilibre des finances du pays est en principe acquis. À défaut, cela doit réduire sensiblement un éventuel déficit budgétaire. Les revenus pétroliers pour l'année 2023 s'annonçant plutôt conséquents. Il faut savoir que l'actuel cotation du baril de Brent, référence du pétrole algérien, concerne celle du mois de janvier 2024. Les pouvoirs publics doivent donc d'ores et déjà avoir une estimation de ce que le pays a engrangé en termes d'exportations d'hydrocarbures.
Un beau pactole est incontestablement en vue. Il s'annonce de surcroît dans le sillage d'un secteur pétrolier national qui n'a pas fini d'étonner et de dévoiler tout son potentiel. 10 nouveaux gisements de pétrole et de gaz, imminemment productifs, ont été découverts entre le 1er janvier et le 30 juin 2023. La mamelle de l'économie nationale est en effet loin d'être tarie. Et c'est tant mieux, car le niveau actuel des prix du pétrole arrange la trésorerie du pays. En attendant que l'objectif de la diversification de l'économie se concrétise, il va falloir encore s'adosser et compter sur les recettes générées par les hydrocarbures. Et cela s'annonce plutôt bien. Même si les prix ont connu des bas, ils n'ont qu'à de rares moments plongé sous les 80 dollars, cette année et de manière sporadique. Leur niveau actuel dépasse de plus de 21 dollars celui de la loi de finances du pays, confectionnée sur la base d'un baril à 60 dollars. Des recettes fabuleuses pour les caisses du Trésor public, se profilent encore cette année. La Compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, ayant déjà réalisé un chiffre d'affaires à l'exportation, entre janvier à fin mai 2023, de 21 milliards de dollars, selon un bilan sur les réalisations du groupe rendu public le 10 juillet dernier.
Les recettes de l'entreprise pétro-gazière, avaient déjà fait un bond spectaculaire de 70% en 2021, comparativement à l'année 2020. Sonatrach avait réussi, en 2021, à réaliser des exportations en hydrocarbures d'une valeur dépassant 34,5 milliards, contre 20 milliards de dollars, l'année précédente, marquée par une chute historique des cours de l'or noir. Un pactole qui doit être allégrement dépassé. Cela semble incontestable, même s'il ne s'annonce pas de la même ampleur que celui de 2022 où il avait atteint les 60 milliards de dollars. Il faut souligner en effet que les cours de l'or noir sont bien loin des niveaux de ceux qu'ils avaient atteints cette année-là. La moisson ne devrait cependant pas être négligeable. Ce qui va permettre au pays d'assurer l'équilibre de ses finances, d'engranger vraisemblablement des recettes substantielles pour les caisses du Trésor public, cette année encore et renflouer le Fonds de régulation des recettes qui lui sert de pare-feu.
Ce qui va permettre au nouveau Premier ministre, Nadir Larbaoui, d'entamer sa mission sous de bons auspices. En attendant que soit révélé le montant exact des recettes enregistré par le secteur pétro-gazier, les cours de l'or noir semblaient plutôt en petite forme, hier, en cours d'échanges. Les prix du pétrole progressaient légèrement, boostés par le contexte géopolitique incertain, malgré les perspectives mornes pour la demande. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier progressait de 27 cents à 15h00 pour afficher 81,70 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate, pour livraison en décembre, gagnait pour sa part 18 cents à 77,35 dollars.