Projet de la mine de zinc-plomb d’amizour
Les expropriés bientôt indemnisés
L’opération de recensement étant achevée, place à la remise des arrêtés d’indemnisations.
Dans un avis rendu public hier, les services de la commune d'Amizour, l'une des deux communes concernées par la projet minier, invitent les citoyens dont les terres sont situées sur l'emprise du projet minier à se rapprocher des services de l'urbanisme de la commune pour retirer les arrêtés d'indemnisation. «Il est porté à la connaissance des citoyens de la commune d'Amizour concernés par les indemnisations relatives à l'expropriation de la mine de plomb et de zinc de Tala Hamza et Amizour, de se rapprocher du bureau de l'urbanisme de la commune afin de retirer leurs arrêtés d'indemnisations, et ce à partir du mardi 15 octobre 2024», lit-ton sur l'avis affiché.
Après l'achèvement des opérations de recensement, les pouvoirs publics passent à l'étape suivante, à savoir celle de l'indemnisation des propriétaires expropriés. C'est l'ultime étape avant le lancement du projet.
La remise des arrêtés d'expropriation a débuté depuis hier.
Les décisions de compensation et de droit de concession et de transfert des terrains du domaine privé de l'État dont a bénéficié le mégaprojet ont été remis par le wali de Béjaïa aux mains des présidents d'APC d'Amizour et de Tala Hamza en présence d'un représentant du groupe Sonarem, en marge d'une cérémonie organisée au niveau de la base de vie de la société d'exploitation, à Merdj Ouaman (Amizour). Mis en chantier en novembre dernier, le projet minier du zinc-plomb de Tala Hamza-Oued Amizour avait imprégné l'année 2023 à Béjaïa, marquant concrètement le début de la réalisation de ce projet minier qui aura attendu 17 ans pour se voir concrétisé. Il aura fallu un effort particulier, ces trois dernières années, pour sortir le projet de l'ornière administrative et technique dans laquelle il s'était enfoncé près de deux décennies, et permettre ainsi son avènement avec tous les impacts positifs attendus après sa mise en production. Aujourd'hui encore, il fait l'objet d'une multitude de réunions tant au niveau gouvernemental que local.
Ce projet de zinc-plomb Tala Hamza-Oued Amizour, qui s'étend sur une superficie de 23,4 hectares, dispose de l'une des plus grandes réserves mondiales en la matière et fait partie des projets miniers structurels et prometteurs du pays. Il a été souvent au centre de réunions de coordination présidée par le wali de Béjaïa.
Au-delà de ses multiples retombées, le projet est d'envergure mondiale et son importance économique est de nature à «positionner l'Algérie sur le marché international», comme l'avait affirmé le ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, en novembre 2023, lors de la pose de la première pierre de l'usine, l'importance économique de ce projet, qui s'inscrit dans le cadre du développement et de la promotion du secteur minier et de la relance des activités minières, a été réitérée par le chef de l'Exécutif, qui a estimé que la mise en exploitation du gisement va «renforcer les performances du secteur des mines et la création d'une valeur ajoutée en soutien aux efforts de diversification de l'économie nationale».
Les études de risque et d'impact sur l'environnement ont été réalisées respectivement en septembre 2022 et janvier 2023. Des mécanismes ont été mis en place pour encourager la recherche, la prospection, l'exploitation et la promotion des entreprises versées dans l'industrie minière et développer le secteur des industries extractives.
Les technologies modernes utilisées dans ce projet permettent d'entamer les travaux avec toute la sécurité nécessaire et le respect de l'environnement, grâce à l'engagement des opérateurs et un suivi régulier du respect des normes de sécurité et environnementales depuis la préparation du gisement jusqu'à l'exploitation. Après l'aménagement, la construction et la qualification du site de l'usine, implantée aux abords de la RN 75 (Béjaïa-Sétif, par Amizour) et à moins de 20 km du port de Béjaïa, dans un délai n'excédant pas 24 mois, l'ouvrage est conçu pour «accéder aux normes de qualité compatibles avec les exigences les plus pointues du marché mondial», avait souligné Mériem Touati, directrice de la Western Mediterranean Zinc (WMZ), une joint-venture algéro-australienne, détentrice du permis d'exploitation du gisement depuis 2006. Selon la cellule de communication de la wilaya, avec cette nouvelle étape, «toutes les démarches administratives liées à ce projet, auquel le président de la République attache une grande importance dans le domaine du développement sont achevées». Il ne reste donc que la mise en service de ce méga-projet.