Relance des entreprises publiques
Le poids du potentiel dormant
La réorganisation du secteur public marchand et industriel est objectif et stratégique.

En renforcement, aux actions de réformes dédiées à la relance industrielle, l’opération de sauvetage des grands groupes industriels publics s’intensifie, au rythme des résultats enregistrés. Un travail de concertation et d’évaluation qui demeure dans le besoin d’un accompagnement plus fort pour consolider les mécanismes mis en place pour un réamorçage efficient de l’appareil industriel. C’est dans cette optique que le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a affirmé, lundi à l’Assemblée populaire nationale (APN), que « l’année 2024 sera l’année de la renaissance de ce secteur, à travers un programme ambitieux qui adopte une nouvelle stratégie basée sur l’amélioration de la performance, la bonne gestion des entreprises économiques publiques et la levée des obstacles qui les entravent». Il faut dire que cette opération intervient après une longue durée d’arrêt qui pèse lourd sur les chances de remise à niveau des entreprises publiques. Toute la problématique réside dans les résultats de leur réintégration à la scène économique et, notamment au domaine de la production.
À ce titre, l’accompagnement de l’État prend une dimension stratégique dans la mesure où la relance des 11 groupes et holdings, et des 182 entreprises, qui constituent le secteur industriel, auront forcément un impact fort sur la concrétisation de la relance économique. Il y a lieu de souligner que certains groupes et grandes entreprises ont fait l’âge d’or de l’industrie nationale par le passé, et renferment un potentiel dormant qui peut s’avérer d’un grand apport pour la production nationale.
D’où l’importance de ces actions de sauvetage et de remise à niveau qui visent à redonner à ces fleurons de l’industrie algérienne la capacité de contribuer à nouveau à la reconstruction de l’économie nationale. Il va sans dire que la tâche s’annonce des plus difficiles et demeure tributaire de la situation et de la santé financière de chaque groupe et chaque entreprise. D’où la complexité de cette mission qui s’articule autour de l’application de traitement spécifique pour chaque cas. Ce qui nécessite du temps et de l’organisation pour engendrer des résultats à moyen terme. Dans ce sens, Ali Aoun est revenu sur l’évaluation des indicateurs économiques du secteur, précisant que ces derniers font état de « la poursuite de la reprise des holdings et des groupes industriels, contre la fragilité de certains groupes et sociétés et une faiblesse à répondre aux exigences du marché et à se mettre au diapason de la compétitivité ». Cela étant, les premiers résultats de cette stratégie sont bien réels, et ont abouti à la remise sur pied d’importants groupes, tel que ELEC El Djazaïr ou Getex.
Des indicateurs qui contribueront certainement à approfondir les approches et les traitements destinés à mieux cerner les difficultés des entreprises, et améliorer la prise en charge de leurs préoccupations. C’est dans ce sillage, que le ministre a précisé que cette stratégie repose sur trois principaux axes, à savoir « la réorganisation du secteur public marchand et industriel, la gouvernance des entreprises publiques économiques (EPE), la levée des obstacles sur les EPE à l’arrêt et dont le nombre s’élève à 31 entreprises et la relance des EPE et des unités à l’arrêt et dont le nombre est de 51 entreprises.