Du commerce à la coproduction
La Chine renforce sa présense
Le partenariat algéro-chinois se développe au rythme de croissance de l’économie nationale.
Fournisseur majeur de l’Algérie et l’un des potentiels investisseurs, le partenaire chinois, installé depuis de décennies, compte renforcer et confirmer sa présence en Algérie, notamment dans les domaines stratégiques. Hormis le volume d’échanges commerciaux qui dépasse les 10 milliards de dollars, avec une forte part dans le domaine des services et de la réalisation BTPH, le partenariat algéro-chinois se développe au rythme de croissance de l’économie nationale et matérialise ces dernières années, dans l’importance du transfert technologique, pour la diversification de la production nationale. Dans ce sens, la coopération algéro-chinoise s’articule autour de l’accompagnement pour la réalisation des grands projets, considérés comme les moteurs économiques de demain, à l’image de celui de Ghar Djebilet pour l’exploitation de minerais de fer. À cet effet, l’accord de partenariat signé entre l’Entreprise nationale de fer et d’acier (Feraal) et le consortium chinois (CMH) vise l’extraction de 2 millions de tonnes de minerais de fer par an, avec une prévision de 50 millions de tonnes à l’horizon 2040. C’est dire la portée économique de ce partenariat, qui contribuera en début d’exploitation à approvisionner l’ensemble du secteur sidérurgique en matière première et contribuera aussi à réduire la facture d’importation et à créer de l’emploi et de la valeur ajoutée.
De même importance, le partenaire chinois vis à renforcer sa coopération en Algérie, à travers sa forte présence dans le secteur de l’énergie, à l’image du partenariat stratégique entre Sonatrach et le chinois Sinopec pour le partage de la production pétrolière à hauteur de 490 millions de dollars. Le contrat vise l’exploitation et la récupération et la valorisation des hydrocarbures, du gisement de Zarzaitine. Un contrat historique, qui nécessite des investissements à hauteur de 40 milliards de dollars, pour l’exploration, la production et le raffinage de pétrole ainsi que la prospection et l’extraction de gaz. Ainsi, le partenariat algéro-chinois permettra à l’Algérie de se repositionner sur le marché pétrolier et gazier avec de nouvelles données qui reflètent ses réelles capacités de développement.
Dans le même contexte, le géant de la téléphonie mobile et des télécommunications Huawai renforce ses activités en Algérie, à travers la signature d’un protocole d’entente pour le développement des domaines de la digitalisation, des technologies de l’information. Ce qui renseigne sur l’ambition de l’Algérie de faire accompagner ses programmes de développement de la maîtrise des nouvelles technologies, notamment la généralisation de la numérisation. Cette dernière est requise dans l’ensemble des secteurs stratégiques pour faire face aux défis de la mondialisation. Autrement dit, le renforcement des investissements du partenaire chinois contribuera, en plus à l’amélioration de la qualité du produit algérien, à valoriser les acquis enregistrés depuis quelques années, et met en avant à travers la stabilité économique de l’Algérie de fortes perspectives de croissance et un volume de partenariats attractif, avec le partenaire chinois. Il faut dire que les opportunités de développement réels résident dans des domaines aussi imposants que la construction automobile où l’engouement des marques chinoises sur le marché algérien se fait de plus en plus pressant. À l’image du partenariat conclu entre China Faw Group et son représentant exclusif en Algérie, Algeria Faw Trucks, pour la construction d’une usine de production de poids lourds, légers et camionnettes à Benhar, Aïn Ouessara, wilaya de Djelfa. En plus des marques Geely, Cheery et JAC qui finalisent leurs entrées administratives et opérationnelles en Algérie, prochainement. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que le partenaire chinois est appelé à renforcer ses activités et ses investissements dans les secteurs de l’agriculture, du tourisme et de la production pharmaceutique, pour ne citer que ceux-là.
En somme, d’une coopération basée au départ sur un volume d’échange essentiellement commercial, l’Algérie et la Chine abordent à travers le renforcement du partenariat économique productif une nouvelle ère d’échange où l’investissement et la coproduction seront les maîtres mots.