Commerce et promotion des exportations
La chaîne de valeurs se met en place
Les défis auxquels sont confrontés les exportateurs ont été au coeur d'un atelier de travail.
Aux portes de la Zlecaf (Zone africaine de libre-échange) l'économie algérienne frémit. L'Algérie, forte de son statut d'État membre d'Afreximbank, acquis en juin 2022, met tout en oeuvre pour que les entreprises nationales accèdent à de nouveaux marchés. Cette adhésion à la banque panafricaine d'import-export (Afreximbank), acteur incontournable de la finance continentale, jumelée aux opportunités que la Zlecaf ne manquera pas d'offrir aux entreprises algériennes, galvanise la volonté politique d'accompagner les opérateurs algériens au- delà des frontières du pays. C'est à ce titre que le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations organise un atelier sur les procédures bancaires, douanières et fiscales relatives à l'exportation. Cet atelier prévu, aujourd'hui, à Alger, sous l'égide des ministres du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, et des Finances, Laâziz Faïd, vise à «prendre connaissance des préoccupations et des défis auxquels sont confrontés les exportateurs en termes de procédures financières, bancaires et douanières», est-il précisé. Cet atelier voit la participation de cadres des secteurs du commerce et des finances, de la Banque d'Algérie, des Douanes et des Impôts. Prennent également part à cet évènement des représentants de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), des assurances et de garantie des exportations (Cagex) les présidents d'associations professionnelles et des représentants des filières professionnelles et d'entreprises exportatrices dans divers secteurs. L'accompagnement des banques et des assurances a été une revendication constante des opérateurs au fort potentiel à l'export. Dans ce déploiement interafricain, voire mondial, l'Algérie a bien des cartes à faire valoir, et ce dans nombre de secteurs, où, elle est performante dont celui du pharmaceutique, l'agroalimentaire, le textile, le papier, l'électronique... En partant à la conquête des marchés étrangers, il s'agit, comme le rappelle Saïd Djellab, expert économique et commercial international et ancien ministre du Commerce, de faire jouer toute une chaîne de valeurs, locale, régionale et continentale devant prévaloir à l'approche de la Zlecaf. Cette chaîne de valeurs participe à créer de la valeur ajoutée, tout en pesant sur des paramètres clés comme les droits de douanes et la création de label, dont celui du «Made in Africa». À en croire nombre d'opérateurs algériens, la plus grosse difficulté qui persiste en Afrique est celle qui consiste à sécuriser les payements. «Le rapatriement de l'argent en Afrique demeure un souci majeur pour l'exportateur aujourd'hui. Nous sommes passés de 120 jours à 180 jours, un délai autorisé par la Banque d'Algérie, ce qui est déjà appréciable. Le plus dur reste de trouver les bons partenaires qui puissent distribuer nos produits et assurer le paiement des factures en temps voulu, et c'est pour cette raison que les choses prennent souvent du temps», a eu par exemple à confier à L'Expression, Amor Habès patron de Faderco et qui a fait le choix d'aller vers l'Afrique, un choix qu'il qualifie de stratégique.