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Projet de phosphate intégré

L’État met le paquet

D’un coût d’environ 7 milliards de dollars, son exploitation permettra la création de 6 000 emplois directs et 24 000 emplois indirects.

L'Algérie affiche ses ambitions en matière d'exportations d'engrais et de fertilisant. Un créneau où elle compte jouer un rôle de premier plan au niveau mondial. Un projet ambitieux a été ficelé. Il ne reste plus qu'à le mettre en oeuvre, lui dédier les moyens qui lui permettront de relever ce challenge. Le gouvernement s'y attelle. Un projet de décret exécutif portant déclassement d'une parcelle de la forêt domaniale dans la wilaya de Souk Ahras, dans le cadre du grand complexe phosphate intégré, a été examiné le 26 janvier, lors de sa réunion hebdomadaire, présidée par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Quel est le but de cette opération? Le gouvernement a examiné un projet de décret exécutif portant déclassement d'une parcelle de la forêt domaniale Ouled Zaied, dans la commune de Ouled Driss (wilaya de Souk Ahras), destinée à la réalisation d'un poste électrique, présenté par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, indique le communiqué qui a sanctionné ce rendez-vous. La réalisation de ce projet, fait partie de «l'opération de réalisation des postes de transport d'électricité de haute et très haute tensions dédiés à l'alimentation du futur projet de production de l'acide phosphorique dans le cadre du grand complexe phosphate intégré a précisé la même source. Il faut souligner que le projet phosphate intégré permettra à l'Algérie d'être l'un des principaux pays exportateurs d'engrais et de fertilisants. Quatre partenaires sont associés pour le sortir de terre: les groupes algériens Asmidal (filiale de Sonatrach) et Manadjim El Djazaïr (Manal) d'une part, et les sociétés chinoises «Wuhuan» et «Tian'an» d'autre part. Une enveloppe financière qui peut atteindre jusqu'à 7 milliards de dollars lui sera consacrée. Le coût de ses infrastructures connexes doit se situer entre 5 à 6 milliards de dollars. Qatre wilayas de l'est du pays doivent abriter ce mégaprojet. Le gisement de phosphate de Bled El Hadba, Djebel Onk, dans la wilaya de Tébessa pour l'exploitation, la transformation chimique des phosphates à Oued Kébérit, wilaya de Souk Ahras, la fabrication des engrais à Hadjar Soud, wilaya de Skikda, ainsi que des installations portuaires dédiées au niveau du port de Annaba. Cette infrastructure de pointe doit permettre la production de 5,4 millions de tonnes d'engrais par an et générer quelque 6 000 emplois directs et 24 000 emplois indirects. «Ce projet permettra à l'Algérie d'être l'un des principaux pays dans le monde dans l'export d'engrais et de fertilisants. Actuellement, l'Algérie produit près de 3 millions de tonnes d'urée. Avec ce projet, l'Algérie produira plus de 6 millions de tonnes de produits phosphatés annuellement», avait indiqué, le 22 mars 2022, le P-DG du Groupe Sonatrach, Toufik Hakkar dans une allocution à l'occasion de la cérémonie de signature d'un pacte d'actionnaires pour la création d'une société par actions de droit algérien pour entamer le développement du PPI, Projet phosphate intégré. Cette société algéro-chinoise dénommée «Algerian Chinese Fertilizers Company» (ACFC), effectuera l'ensemble des études économiques et techniques. Une partie de la production sera orientée vers le marché local, le plus gros sera cependant destiné à l'export. Ce qui fera de l'Algérie «l'un des importants producteurs et exportateurs» d'engrais phosphatés sur le plan international, a affirmé le patron de Sonatrach. Il faut rappeler que le 34e Congrès technique international de l'Union arabe des engrais (AFA) s'est tenu pour la première fois en Algérie, au début du mois d'octobre 2022, Étalé sur quatre jours (3- 6 octobre) il avait réuni plus de 300 participants et permis de mettre en avant le rôle des fabricants d'engrais dans la réduction des effets des changements climatiques, à travers le développement de la production de l'hydrogène vert et de l'ammoniac vert. Il faut souligner que 1/3 de la production mondiale est assurée par les États arabes. L'Algérie étant un des acteurs principaux. Les revenus des engrais arabes sont estimés à 70 milliards de dollars/an, contre 200 milliards de dollars pour tous les pays du monde. Une opportunité pour les exportations hors hydrocarbures algériennes... 

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