L’Opep+ prolonge la baisse de sa production jusqu’à fin 2025
L’électrochoc!
Les cours de l’or noir sont plombés par de nombreuses incertitudes dont celle de la demande mondiale.

Le déclic aura-t-il lieu? Les cours de l'or noir plombés par de nombreuses incertitudes dont celle qui pèse dur sur la demande mondiale, avaient besoin d'un coup de fouet. L'annonce de l'Opep+ va dans cette direction. Le groupe va prolonger le niveau de la production de pétrole brut des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés «du 1er janvier 2025 au 31 décembre 2025», ont fait savoir, hier, les 12 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs 10 alliés hors Opep dont la Russie dans un communiqué, à l'issue de leur réunion. Un verdict qui a mis fin à certaines spéculations et qui a confirmé les informations crédibles qui ont filtré de ce rendez-vous inédit, entre Riyadh et visioconférence.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, réunis au sein de l'Opep+, prolongeront probablement l'accord de réduction volontaire de la production de brut jusqu'au troisième trimestre, voire au quatrième, avaient révélé en début de réunion deux sources proches de l'organisation. L'organisation pourrait aussi étendre certaines réductions à 2025, avaient-elles ajouté. Elles ont vu juste. Il faut rappeler que les pays membres de l'Opep, à leur tête leur chef de file, l'Arabie saoudite, et leurs dix partenaires hors cartel, emmenés par la Russie, avaient décidé de réduire leur production pétrolière globale de 2 millions de barils par jour en novembre 2022. La plus importante baisse de l'alliance depuis celle des 10 millions de barils par jour décidée au début de la pandémie de Covid-19 qui s'est déclarée en décembre 2019 en Chine. Une baisse à laquelle est venu se greffer celle décidée le 30 novembre dernier.
Elle consistait à retirer quelque 900 000 barils par jour supplémentaires du marché. Parmi les 22 pays de l'alliance, certains pays comme les Emirats arabes unis, l'Irak, le Koweït, le Kazakhstan, ou Oman, se sont engagés à se joindre à cette initiative. L'Algérie a, pour sa part, décidé de procéder à une réduction volontaire supplémentaire de 51 000 barils/jour, à compter du 1er janvier 2024 jusqu'à fin juin prochain. Cette décision s'ajoute à la précédente réduction volontaire de 48 000 barils/jour, annoncée en avril 2023, en vigueur jusqu'à fin décembre 2024.
Le gros de l'effort a été cependant supporté par les deux poids lourds mondiaux du marché de l'or noir, l'Arabie saoudite et la Russie. Riyadh a ainsi annoncé l'extension de sa mesure de réduction d'un million de barils par jour (bpj) jusqu'à la fin du premier trimestre 2024. L
a Russie a décidé quant à elle de prolonger la réduction de sa production de 500 000 barils par jour jusqu'à fin mars 2024. Autant d'efforts, de coupe qui n'ont pas suffi à tirer vers le haut les cours de l'or noir qui retrouvent tout juste au-dessus des 80 dollars pour le baril de Brent de la mer du Nord qui a encore clôturé en baisse la semaine qui s'est achevée vendredi dernier par rapport à la précédente.
Les prix du pétrole s'étaient repliés, les investisseurs se positionnant avant la tenue de la réunion de l'Opep+ au cours de laquelle, la reconduction des coupes de production était attendue. C'est désormais fait. On connaîtra aujourd'hui son impact...