L’Algérie met le turbo

L'Algérie ambitionne de porter sa production annuelle de gaz naturel à environ 200 milliards de mètres cubes au cours des cinq prochaines années, a révélé dimanche le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab.
S'exprimant lors d'une conférence de presse tenue en marge des travaux de la Réunion nationale des directeurs de la distribution du groupe Sonelgaz et des directeurs de l'énergie et des mines au niveau des wilayas, Arkab a indiqué que «la stratégie d'investissement tracée par la compagnie Sonatrach vise à porter la production de gaz naturel au cours des cinq prochaines années à 200 mds/m3 par an, conformément aux instructions du président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui a ordonné de porter le volume des exportations à 100 milliards/m3/an». Il a expliqué que cet objectif répond à «couvrir la demande croissante au niveau national et à augmenter les volumes destinés à l'exportation». Après avoir rappelé que «la production annuelle moyenne de gaz naturel a atteint au cours des dernières années 137 mds/m3», le ministre a affirmé que la consommation nationale de gaz naturel, un indicateur positif, était en hausse, notamment après l'entrée en exploitation de plus de 1 400 nouvelles usines durant la période 2023-2024 et avec les réalisations dans le secteur de l'habitat, qui distribue plus de 500 000 unités de logement chaque année «Ceci, nécessite selon lui, d'assurer l'approvisionnement en gaz naturel et de s'adapter au développement économique du pays à tous les niveaux».Arkab a souligné, à ce propos, l'importance d'accroître la production des hydrocarbures, rappelant que «les contrats de partenariat conclus récemment par le groupe SH avec des compagnies majors internationales dans le cadre des dispositions de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, s'inscrivent dans cette optique». De nouvelles explorations pour couvrir la demande croissante sont en cours a-t-il dit notamment dans les industries manufacturières et les usines de pétrochimie».
Arkab a également annoncé le parachèvement de la préparation de la dernière phase des négociations pour le lancement du projet de raccordement électrique entre l'Algérie et les pays européens via la Méditerranée.
à ce propos, le ministre s'est félicité du niveau atteint par Sonelgaz en termes de maîtrise des technologies modernes et de gestion du système électrique tout en soulignant «le niveau atteint par l'entreprise publique dans ce domaine et rassuré les partenaires européens quant à la capacité de l'Algérie à réaliser ce projet».
Le ministre a relevé que la réalisation de ce projet permettra au groupe public d'exporter l'énergie électrique via une ligne maritime reliant l'Algérie au sud de l'Europe, estimant que «l'Algérie deviendra une puissance majeure dans la production de l'électricité et la maîtrise de la chaîne énergétique dans ses déclinaisons: production, transport et distribution.
Quant au projet de développement des énergies renouvelables, Arkab a affirmé que tous les projets inscrits au titre du programme de 3 200 mégawatts d'énergie solaire photovoltaïque ont été lancés cette année pour être réceptionnés dans un délai de 24 mois. Il ajoutera que 1,2 milliard/m3/an seront ainsi économisés. Cette rencontre annuelle des directeurs des filiales du groupe Sonelgaz et du ministère de l'Energie et des Mines a vu la présence des ministres de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, de l'Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb. Les cadres centraux du secteur de l'énergie et des mines et des syndicalistes y ont assisté. Intervenant à cette occasion, le ministre Ali Aoun a salué le rôle prépondérant joué par le ministère de l'Energie et des Mines et le groupe Sonelgaz dans le développement économique et social du pays.
Concernant le raccordement des cinq zones industrielles relevant du secteur, le ministre a fait état de «résultats extrêmement satisfaisants».
S'agissant des projets d'investissement, le ministre a constaté que des efforts considérables ont été déployés pour lever les obstacles entravant les projets réalisés, mais n'ayant pas pu entrer en exploitation faute de sources d'énergie.