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Industrie automobile

L'Algérie à la traîne des pays africains

Il y a de quoi s'interroger sur les retards que connaît l'Algérie dans ce domaine, d'autant plus qu'avec les dernières dispositions de la loi sur l'investissement et les mesures de facilitations le terrain est plus que favorable

Tel un cercle fermé, le dossier de l'industrie automobile en Algérie oscille entre les causes et les effets de stratégies de lancement qui n'ont, jusqu'à l'heure, connu aucun aboutissement. Que ce soit en assemblage, en construction, ou en importation, le lancement de cette activité se heurte à un statu quo.
Cependant, le marché de l'automobile se développe à une grande vitesse en Afrique. Estimé à plus de 30 milliards de dollars, plusieurs pays du continent y accordent une grande importance et connaissent une croissance avérée à travers le développement de cette activité, ne serait-ce qu'en assemblage pour commencer. Le cas de l'Éthiopie est plus qu'édifiant.
De petite production en grandes ambitions, ce dernier multiplie les partenariats avec les grands constructeurs, et ambitionne d‘impacter son PIB à hauteur de 20%, à travers l'industrie automobile. Le même engouement des grandes marques est à constater au Rwanda, en Egypte, à la Namibie, en Angola, au Nigeria. Considéré comme le plus grand marché actuellement, les usines de Peugeot PSA, de Volkswagen, de Hyundai, poussent comme des champignons dans ces pays ou les conditions sont favorables pour s'y implanter rapidement.
Il y a de quoi s'interroger sur les retards que connaît l'Algérie dans ce domaine, d'autant plus qu'avec les dernières dispositions de la loi sur l'investissement et les mesures de facilitations, le terrain est plus que favorable, sans parler des infrastructures et des biens récupérés des grands scandales de corruption de la dernière décennie. Les enseignements étant tirés des expériences précédentes, les ingrédients d'un démarrage en force dans ce domaine sont apparemment réunis.
Encore faut-il passer à une réelle concrétisation sur le terrain, car il faut le dire, les tergiversations et les retards se répercuteront négativement sur les parts de marché à prendre. C'est précisément à ce niveau que se joue la bataille de l'industrie automobile, en Afrique. Cela étant, il est indéniable que les volumes de production constituent l'élément central de la faisabilité de tels projets. Ils déterminent la rentabilité et tels perspectives de développement pour les sous-traitants et les équipementiers.
À ce titre, le président du Conseil national consultatif pour le développement de la petite et de la moyenne entreprise (Cncdpme), Adel Bensaci, a révélé, mardi, que «les constructeurs automobiles avec lesquels les autorités algériennes ont négocié devront produire 150000 voitures de chaque type. Nous espérons que l'avis des spécialistes sera pris en compte, afin que l'expérience précédente, qui a connu un échec ne se reproduise pas». Une condition incontournable qui vise, certes, à asseoir de solides bases pour la pérennité de l'activité et pour un rendement à hauteur des attentes des investisseurs. Dans ce sens, les propositions du conseil consultatif incluent de «donner la priorité aux fabricants de pièces et d'accessoires automobiles, qui sont encore inactifs aujourd'hui, précisant qu'il n'y a que 20 sous-traitants dans ce domaine, sur le marché national».
Cependant, toute la problématique réside dans l'aboutissement à un juste milieu entre le démarrage d'une industrie automobile forte et l'impératif de se positionner rapidement sur le marché africain. Autrement dit, en attendant l'émergence de tout un pan de l'économie nationale, il s'agit de trouver les solutions afin de prendre des parts de ce gigantesque marché, à travers l'activité du montage et de l'assemblage, d'autant plus que les expériences menées par quelques pays africains dans ce domaine, ont démontré l'importance des effets de développement qui en découlent. La plupart sont en phase de passer à la hausse de leurs capacités de production. C'est dire l'importance des manques à gagner, pour l'Algérie.

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