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Conseil des ministres

L’action syndicale remise sur les rails

Les syndicalistes sont invités à s’éloigner définitivement des pratiques politiciennes. Tout lien organique entre les syndicats et les partis est proscrit.

Dans le souci de recadrer l'action des syndicats et de la remettre dans le cadre qui lui est dévolu, le réunion du Conseil des ministres, présidée par le président de la République a été consacrée, dimanche, à l'examen d'une série de dispositions proposées sur les modalités d'exercice du droit syndical. Un volet plus qu'important de la moralisation de la vie publique et politique, dans la mesure où cette dernière a été bafouée et servie à tous les usages et motivée par des ambitions politiciennes qui ont marqué ces dernières années. Dans le fond, les orientations issues du Conseil des ministres s'articulent autour de la nécessité de «s'éloigner définitivement -dans le cadre de la loi- des pratiques politiciennes et du lien organique entre les syndicats et les partis et d'entamer un large débat autour des propositions inhérentes aux modalités d'exercice du droit syndical, conformément à la teneur de la Constitution, des lois de la République et des lois internationales en vigueur, en prenant en considération le fait que l'action syndicale est l'un des fondements de la démocratie, tel que stipulé dans la Constitution». Un recadrage qui vise à réaffecter l'action syndicale à sa première mission, en l'occurrence, la défense des intérêts des travailleurs, dans un cadre juridiquement légal, et l'amélioration des conditions socioprofessionnelles, ce qui confère aux travailleurs, dans les limites des dispositions de la Constitution, la possibilité d'exprimer leurs préoccupations à travers l'organisation de manifestations et de grèves autorisées. C'est ce qu'ont mis en avant un bon nombre d'observateurs, expliquant que «le syndicalisme est un élément indispensable de la citoyenneté. Sans un syndicalisme libre qui défend les intérêts des travailleurs, aucun Etat démocratique n'est possible.En Algérie, le droit de syndiquer, de manifester, de faire grève est garanti et est même fondamental». Il est donc clair que l'Etat oeuvre à mettre en place une relation transparente entre les syndicats et la sphère politique, essentiellement orientée vers l'instauration d'un dialogue pour la recherche de solutions et de visions afin de faire face aux défis de l'heure, et mette le pays sur la voie du développement et de la croissance. C'est dans cette optique que l'impératif d'éloigner l'action syndicale de calculs politiciens, s'impose comme une condition sine qua non pour éviter les erreurs du passé, car il faut le dire, durant les dernières décennies, l'image des tripartites n'était autre qu'une exposition de force d'une oligarchie qui se targuait d'occuper une place prépondérante dans les sphères de prises de décisions.
Les résultats de ce type de gouvernance ont été catastrophiques pour le pays et pour l'économie nationale, dans la mesure où les séquelles sont encore vives et entravent, la concrétisation des réformes engagées. C'est dans cet ordre d'idées que ces dernières orientations visent à définir le champ d'action des syndicats et leurs responsabilités à contribuer à la mise en place de nouveaux mécanismes susceptibles de rompre avec l'anarchie et la menace d'un syndicalisme dédié uniquement à compromettre le processus constitutionnel et démocratique, dans une conjoncture où l'enjeu fondamental est, sans conteste, de retourner les équilibres sociaux et politiques d'une nation en voie de renaissance, et ce après une période de longue errance sociale et politique, où les grèves et les manifestations étaient utilisées pour signifier une forte résistance au changement, une profonde manipulation de l'opinion publique et la diabolisation de toute décision de l'Etat. Désormais, sur le terrain, et en dépit des multiples crises à gérer, les contours d'une gouvernance efficiente commencent à être perceptibles et impacter la vie publique, et ne manqueront pas de discréditer et de dénoncer l'action syndicale improductive et dirigée contre les intérêts de la nation. 

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